Le gouvernement est en train de préparer un projet de loi qui porte sur le pluralisme syndical, annonce le ministre des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme, Mehdi Ben Gharbia, aujourdhui 28 juin, lors de la Conférence nationale sur le dialogue social et le pluralisme syndical organisé par la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT).
Tout en reconnaissant que les organismes nationaux ont assumé leur rôle dans la construction du pays et la concrétisation de l’indépendance, le ministre a affirmé que la Constitution de 2014 a garanti le pluralisme syndical qui est un droit constitutionnel, afin de réaliser un dialogue social qui soit plus participatif et plus consensuel.
Il a indiqué que le projet de loi est en cours de préparation par le ministère des Affaires sociales et sera soumis à la discussion auprès des organisations nationales, patronats et syndicats. Dans le même contexte, il a affirmé qu’une large consultation se fera auprès de la société civile pour recueillir les avis.
Pluralisme syndical , objet de l’unanimité des parties impliquées
Ce projet de loi fait l’unanimité auprès de toutes les organisations nationales et à leur tête l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), affirme le ministre. «Le pluralisme syndical est un principe constitutionnel qui doit être traduit à travers une loi qui détermine les critères du pluralisme syndical», affirme-t-il. Pour lui, «il est dans l’intérêt de tous les intervenants de concrétiser les principes du pluralisme syndical», poursuit-il.
Ce projet de loi est-il une réponse du gouvernement à l’UGTT qui veut exercer des pressions pour dissoudre le gouvernement? A cette question, le ministre a tenu a répondre par la négative et a affirmé que le projet de loi n’a rien à voir avec les rapports entre le gouvernement et la centrale syndicale. «L’UGTT est notre partenaire dans le projet de loi qui porte sur le pluralisme syndical», conclut-il.