Les négociations sociales dans le secteur privé s’achèveront au mois d’août prochain, affirme le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoul.
Les négociations sociales dans le secteur privé se déroulent dans un contexte économique bien difficile : inflation, baisse de la compétitivité des entreprises, baisse de la production, concurrence avec des entreprises étrangères et difficulté d’accès au financement. Le contexte est aussi défavorable pour les employés au niveau de la dégradation du pouvoir d’achat, la précarité de l’emploi, la cherté de la vie et les conditions du travail.
Négociations sociales sous la loupe de l’UTICA et l’UGTT
Ainsi employeurs et employés se trouvent ensemble dans le même pétrin. Cependant les avis divergent : si la centrale syndicale tient à une augmentation salariale qui prenne en considération les besoins pressants des employés, la centrale patronale de son côté rappelle qu’il faut d’abord créer de la richesse pour pouvoir la partager et souligne le fait que les entreprises en difficulté doivent être provisoirement exonérées des augmentations salariales.
A priori, les négociations entre l’UGTT et l’UTICA concernant les augmentations salariales se déroulent calmement comme en témoignent les dernières déclarations médiatiques de Samir Majloul et Noureddine Taboubi. Dans le même contexte, il faut rappeler que les négociations sociales à l’époque de Ouided Bouchamaoui, l’ancienne présidente et de l’UTICA et Houcine Abbassi, l’ancien secrétaire général de l’UGTT avaient été marquées par des grèves incessantes et des déclarations incendiaires des deux côtés.
En attendant la mise en place du Conseil du dialogue social dont la mission sera, entre autres, de gérer les négociations sociales, les deux centrales continueront de gérer le dossier en fonctionnant des critères de base habituels : la situation financière de l’entreprise pour l’UTICA et le pouvoir d’achat des salariés pour la Centrale ouvrière.