L’oléiculture, secteur ancestral et occupant une part grandissante dans l’économie tunisienne, fait l’objet de politiques et programmes ciblés en vue de son développement et de sa préservation. Pourtant ces oliviers si précieux encourent des risques tout particulièrement provenant d’une bactérie tueuse : la bactérie Xylella.
A cet effet, la FAO met en œuvre différents projets de coopération technique et apporte un soutien continu à la Tunisie en adoptant une approche régionale intégrée, considérant « Xylella » comme une maladie transfrontalière.
La protection contre les maladies et les insectes qui menacent ce secteur étant une priorité élevée dans les programmes de coopération de la FAO avec les États de la région.
Dans cet objectif particulier, s’est tenu le 28 juin dernier un séminaire national sous le thème : « La FAO renforce les capacités nationales pour anticiper et prévenir les risques d’introduction de la bactérie« .
Le séminaire a été l’occasion de présenter les derniers développements dans la recherche scientifique sur cette bactérie causant la détérioration rapide de l’olivier.
Eviter la propagation de la bactérie Xylella
Dans son allocution d’ouverture, Michael Hage, Coordinateur de la FAO pour l’Afrique du Nord et Représentant de la Tunisie, a mentionné les activités menées dans le cadre du projet d’assistance technique sur l’amélioration des capacités pour éviter l’entrée et la propagation de la bactérie Xylella.
« En Tunisie, 120 techniciens ont été formés pour la détection précoce, l’analyse et la prospection, en plus d’un appui matériel avec la fourniture d’équipements pour les laboratoires et la maîtrise de leur fonctionnement ». Les travaux de ce séminaire ont également porté sur la discussion et la préparation du calendrier des inspections sanitaires sur le terrain ainsi que le programme de contrôle des transporteurs d’insectes.
Dans un projet de développement plus vaste, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et la FAO s’associent autour d’un nouveau projet de coopération technique afin de développer une vision prospective et stratégique du secteur, renforcer son organisation et améliorer ses performances et la valorisation de ses produits.
Au-delà de l’aspect technique de ce séminaire, l’organisme onusien n’omet pas de rappeler la dimension sociale et environnementale que revêt ce secteur, plus que stratégique.
La culture de l’olivier qui doit répondre à une demande grandissante est un vecteur de développement social, en particulier auprès des femmes , sans oublier sa contribution à la sécurité alimentaire. Autant donc tout mettre en place pour la préserver.