Deux poètes, deux voix. Voilà comment cette édition nous fait voyager dans un univers poétique et littéraire où les poèmes et les récits sont au cœur de l’événement qui se tient vendredi 6 juillet à la galerie Violon Bleu, à Sidi Bou Saïd.
Ce n’est pas la première fois que Sidi Bou Saïd accueille poètes, écrivains, artistes… S’emparer d’un imaginaire poétique et littéraire attaché à une géographie, à des territoires; en découvrir et en partager les cultures, voilà ce que cette édition nous fait partager.
Deux poètes, deux voix : deux voyages de Mahdia et Kairouan qui vont s’associer à un autre voyage celui des photographies de Marianne Catzaras, de Moncef Ghachem et de Moncef Louhaibi. Deux voix, un regard et la même histoire: celle de funambules en mouvement vers l’absolu.
Selon Marianne Catzaras, ces êtres de papier et de paysages œuvrent avec et pour l’éternité. Tel est ainsi le titre de l’exposition accueillie par Essia Hamdi a la galerie du Violon bleu sur le thème: « L éternité,un arbre ». Il s’agit d’une série de photographies qui déclinent l’arbre dans ses états les plus intériorisés, en soulignant l’arbre insomniaque, l’arbre matinal, l’arbre prisonnier, l’arbre sensuel ou éternel. Selon la photographe, les poètes disent la même chose. Ils jouent avec la vie et la mort, avec la présence et l’absence, avec l’être et le non être. Chantres de la Méditerranée tous les trois, ils nous livrent le secret du chant des sirènes. »
La poésie et la photographie écrivent le monde
Les mystères d’une mémoire qui navigue habitée par les naufrages et l’espérance d’un monde de paix. Essia Hamdi n’en est pas à son premier événement poétique à la Galerie. Elle a toujours voulu associer des artistes de renom auxquels elle croit . « La poésie », dit-elle, c’est ce qui protège de la grossièreté de la vulgarité et de la violence de ce monde… Un vaccin nécessaire à ces dérives… La poésie et la photographie écrivent le monde. Et on en a particulièrement besoin!
Le poète de Mahdia invite le poète de Kairouan sous l’ombre des oliviers noueux aux fruits tendres, dirait Moncef Ghachem. En somme, l’art n’est-il pas la meilleure résistance, le meilleur bouclier aux intégrismes venus de toutes parts? Et la pluralité des formes est toujours une richesse esthétique à découvrir pour tenir en éveil la pensée et alimenter la liberté.
L’événement est soutenu par les écoles l’Idéale Nabeul dirigées pas Mourad et Asma Ghalleb, véritables virtuoses de la pédagogie diversifiée, infiniment ouverts sur les arts. Le savoir et la créativité de concert! C’est bien à l ‘école qu’on fait nos premières classes pour devenir des êtres engagés. Une soirée de toute beauté, grâce à cet équipage qui vogue sur les mers de concert.