La présidence du gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ont conclu un accord qui porte sur la régularisation de la situation de plusieurs situations d’emplois précaires.
L’accord en question cible plusieurs catégories précaires à l’instar des travailleurs des chantiers, les anciens membres de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), la révision à la hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et des négociations sociales conjointes dans le secteur public et la fonction publique sur trois années, à savoir 2017, 2018 et 2019. L’accord final sur les négociations sociales doit être signé avant le 15 septembre 2018.
Un accord global au profit des faibles catégories sociales
Sur un autre volet, il semble que le dossier des travailleurs de chantier engagés après 2011 demeure l’un des sujets les plus épineux. En effet, il s’agit de 74 mille travailleurs de chantier en Tunisie qui attendent la régularisation de leurs dossiers. Pour rappel, le nombre total des travailleurs des chantiers étaient de l’ordre de 80 mille personnes. Voulant régulariser leur situation, le gouvernement a ordonné à chaque ministère de communiquer sur son besoin en nombre d’agents.
D’après des sources concordantes le nombre total est estimé à 40 mille travailleurs. Soit moins la moitié du nombre actuel des travailleurs qui attendent la régularisation. Par ailleurs, un autre souci se pose : d’après les grandes lignes du projet de loi de finances 2019, le gouvernement mise sur une réduction importante des recrutements dans la fonction publique afin de baisser la masse salariale et assurer une rationalisation des dépenses publiques. Quant à la question des travailleurs de chantier plusieurs solutions sont à l’étude comme l’octroi de crédits pour leur permettre de lancer des projets dans le secteur privé avec à la clé une formation. Ou bien la création d’une entreprise qui rassemble tous les travailleurs de chantier pour en faire des salariés préposés à assurer des services aux différents départements ministériels.