20% des difficultés rencontrées par les entrepreneurs sont d’ordre administratif et 80% sont d’ordre financier affirme Faouzi Abderrahmane, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, lors de l’inauguration du 21ème espace de l’initiative, hier 3 août, à l’Ariana. L’entrepreneuriat en Tunisie a encore du chemin à parcourir.
D’après Faouzi Abderrahmane , les efforts sont déployés afin de mobiliser 13 millions de dinars pour financer les projets de près de 2.000 porteurs de projets en septembre prochain. D’ailleurs, des consultations sont en cours entre le ministère de l’Emploi de la formation professionnelle et le ministère des finances pour résoudre ce problème. Par ailleurs, il est à rappeler que les entrepreneurs font face à plusieurs obstacles lors de l’aventure entrepreneuriale : refus d’octroi de crédits par les banques, longue démarche administrative et absence de cadre juridique.
Entrepreneuriat en Tunisie : c’est aussi un problème d’information
Par ailleurs l’entrepreneur se trouve face à des problèmes lié à l’absence de la culture entrepreneuriale. Tout en reconnaissant, l’existence de plusieurs jeunes ayant la fibre entrepreneuriale, mais force est de constater que par ailleurs plusieurs autre jeunes aspire à exercer dans la fonction publique. travailler à la fonction publique est encore le rêve de plusieurs jeunes qui sont à la recherche de la stabilité professionnelle à travers la titularisation qui est quasiment systématique. Cette mentalité qui règne chez plusieurs jeunes tunisiens pourrait malheureusement léser l’esprit entrepreneurial et contribuer à sa faiblesse. Par ailleurs, il est à noter qu’il n’existe pas de statistiques révélant l’engouement des jeunes pour l’entrepreneuriat pour pouvoir améliorer son positionnement en Tunisie.
Etant donné le sureffectif dans la fonction publique, il sera important d’orienter les jeunes et les demandeurs d’emploi vers le secteur privé et l’entrepreneuriat. Ainsi deux objectifs seront atteints : réduire la masses salariale de la fonction publique et aider les jeunes à se frayer un chemin dans le secteur privé. Notons aussi que le secteur privé souffre de manque de main d’oeuvre qualifiée.