Moncef Marzouki , l’ancien président de la République et actuel président du parti Harak Tounes Al Irada, est revenu sur le discours du président Béji Caïd Essebsi et sur le rapport de la Commission des libertés et de l’égalité (Colibe).
Il a fait savoir qu’il s’agit d’un discours “raté” et qui a tendance à diviser plus qu’à rassembler. Il a précisé qu’un tel discours incitera à la division et à la haine. En déclarant : « Ceci peut engendrer de lourdes conséquences. »
Evoquant le rapport de la Colibe, Moncef Marzouki a souligné que ce projet de loi serait inconstitutionnel et marginaliserait la femme.
Moncef Marzouki : « Ce projet de loi vise à distraire les Tunisiens des vrais problèmes »
« Ce projet de loi vise à distraire les Tunisiens des vrais problèmes, notamment avec l’égalité dans l’héritage qui sera soumis au Parlement dès la rentrée parlementaire », a-t-il dit.
Rappelons qu’à l’occasion du 13 août, le président de la République BCE a souligné qu’il aurait pu proposer une initiative législative sur les libertés individuelles, il y a un an de cela, cependant il a voulu qu’il y ait une commission représentative de tous les Tunisiens pour mettre en place toutes les propositions, afin de ne pas choquer la sensibilité des Tunisiens. Il a ajouté que le principe de la liberté doit primer en matière d’égalité de l’héritage. Quant au contenu du rapport, il a recommandé qu’il soit établi de telle sorte qu’il approfondisse le dialogue et la concertation.
Par ailleurs, selon le communiqué rendu public lundi par le Forum Tunisiens des Droits Economiques et Sociaux (FTDES), le contenu du rapport de la Colibe est conforme aux valeurs et principes de la Constitution tunisienne et aux conventions et normes internationales, ainsi qu’aux aux efforts consentis par la Tunisie en la matière, notamment au Code du Statut personnel du 13 août 1956.