Les déchets posent toujours problème. Une unité de valorisation des déchets, Reppie, a été inaugurée récemment à Addis-Abeba (Ethiopie). Sa construction s’est étalée entre 2014 et 2017.
L’installation a la capacité de traiter 1400 tonnes de déchets municipaux par jour. Elle génère 185 GWh d’électricité par an qui seront distribués vers le réseau national éthiopien. Cela suffira à alimenter 25% des ménages d’Addis-Abeba.
Reppie est un incinérateur de déchets à valorisation énergétique dont le coût de construction s’est élevé à environ 118 millions de dollars.
Cette unité éliminera plus de 80% des déchets municipaux et maximise la récupération d’énergie. Objectif : fournir une énergie renouvelable indispensable à la ville environnante.
Addis-Abeba : la valorisation des déchets a fait ses preuves
Ainsi, la construction de cette installation de valorisation des déchets en énergie à Addis-Abeba, siège de l’Union africaine (UA) et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA), montre la voie à suivre aux pays du continent africain qui endurent les mêmes problèmes écologiques. En effet, elle serait la première usine de valorisation des déchets de ce genre en Afrique.
La déclaration du président éthiopien Mulatu Teshome à ce sujet illustre bien l’ambition de ce projet :
« L’Ethiopie a massivement investi dans l’hydroélectricité, la géothermie, l’éolien et à présent la biomasse pour soutenir (le développement de) son secteur manufacturier avec une énergie verte et renouvelable ».
« Le gouvernement éthiopien espère transformer la menace croissante des déchets en milieu urbain en une aubaine économique », a-t-il ajouté.
Si en Afrique cette technologie en est à ses débuts, dans un autre contexte, cette fois européen, la politique de valorisation des déchets a d’ores et déjà fait du chemin et ses preuves.
En effet, la France compte à elle seule 126 unités de valorisation énergétique de déchets. Toutefois, selon les données du Programme des Nations unies pour l’environnement, l’Allemagne en compte 121 et l’Italie 40.
Ce projet éthiopien constituera-t-il la première pierre d’une Afrique tournée vers une économie et des technologies propres et durables ?