« De tous les maux dont l’homme s’est fait lui-même responsable, aucun n’est aussi dégradant, choquant ou brutal que son abus de la meilleure moitié de l’humanité; le sexe féminin (pas le sexe faible) », Gandhi 1921.
Les violences faites aux femmes ont augmenté ces derniers mois montrant un mal être sociétal. Les dernières affaires de viol sont alarmantes. Aujourd’hui, il faut réagir et ne pas se taire, car ce serait alors accepter cette violence.
Le 5 septembre, à Béja, une jeune fille de 18 ans attablée dans une pizzeria a été menacée par un délinquant.
Avec une arme blanche sous la gorge, il l’a forcée à quitter le restaurant et se diriger vers un collège déserté pour la violer. L’affaire est sordide, mais elle n’est plus une exception en Tunisie.
Le 1er septembre, dans la région de Gafsa, c’est un jeune extrémiste religieux de 32 ans qui a violé une fillette de trois ans.
Elle a dû être transférée à l’hôpital de Monastir pour subir une intervention chirurgicale. Le violeur est un membre éloigné de la famille, marié et père de famille.
A part ces agressions physiques, ne minimisons pas les blessures psychologiques des victimes. Une femme ne peut-elle plus se promener en sécurité dans ce pays; et nos fillettes?
A toujours accuser les femmes sur leur comportement, leur manière de s’habiller et leur façon de parler, la société a toujours trouvé une justification pour ces pervers.
Mais que se passe-t-il en Tunisie? Pourquoi ces agressions? Pourquoi ce silence de la société civile?
L’AFTURD met en garde contre la multiplication des viols
Le 4septembre, l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD) a poussé un cri d’alarme.
L’AFTURD incite la société civile à se mobiliser pour lutter contre ces crimes et mettre en place les procédures nécessaires.
D’ailleurs, elle met en garde contre la prépondérance et la dangerosité de la violence et du viol qui touchent notamment les enfants et les mineurs.
Pour cette raison, l’association appelle le gouvernement à réagir et appliquer la loi avec fermeté , tout en respectant les droits des victimes.
Enfin, elle demande aussi aux services du ministère de la Femme, de la famille, de l’enfance et des personnes âgées de prendre soin des victimes.