L’inflation commence vraiment à nous pourrir la vie. Mais plus encore, elle est devenue une obsession pour les experts. Tout simplement parce que, si vous appréhendez mal l’inflation, vous risquez de prendre de mauvaises décisions. Du coup, autant prendre le problème par le bout.
En clair, le retour sur investissement sera probablement au rendez-vous. C’est dans ce contexte que la Commission nationale de suivi de l’évolution des prix, de la régularité de l’approvisionnement et de lutte contre la contrebande et le commerce parallèle s’est réunie aujourd’hui, en présence d’un grand nombre de hauts cadres des différents ministères et institutions, dont le gouverneur de la Banque centrale.
Omar Behi, ministre du Commerce nous donne la réponse avec sa règle de contrôle des prix. « Ce n’est qu’à travers les sanctions, à savoir par la fermeture des commerces, que nous pouvons lutter efficacement contre la contrebande et le commerce parallèle », a-t-il poursuivi. Il ajoute: « D’ailleurs, dans ce sens, il y aura plus de coordination sur le terrain, dans l’ensemble du territoire tunisien. »
Omar Behi : « 1900 litres de lait vendus par jour »
Evoquant l’éventuelle hausse des prix du lait, M. Behi l’a niée, tout en mentionnant : « Il n’y aura aucune hausse des prix à ce niveau. Notre production laitière est suffisante. Elle s’élève à 600 millions de litres par an. A l’heure actuelle, nous vendons 1.9 millions de litres, soit 1900 litres de lait vendus par jour. Tout comme, nous avons un stock de 20 millions litres de lait. D’ailleurs, notre exportation de lait ne représente que 2% de notre consommation. »
Selon lui, la priorité essentielle est celle de renforcer la structure du marché. Cela ne peut se réaliser qu’à travers une bonne gouvernance.
Sur un autre volet, celui du déficit budgétaire, il a déclaré que 90% du principal du déficit provient essentiellement de la hausse des prix de l’énergie. Il a également ajouté que le projet de loi relatif aux mesures d’urgence économique se trouve actuellement dans les bureaux de l’ARP, depuis 2016.
Il souligne à ce niveau: « Il faut voir avec le Parlement au niveau des commissions, des divergences au niveau de la lecture des textes de lois. Ces textes de lois sont importants pour accélérer les procédures, surtout celles au niveau des appels d’offres. »
Sur la question de la rentrée scolaire, M. Behi a souligné: « Nous avons pas mal d’opérations de contrôle de l’intérieur pour vérifier la qualité en termes de distribution. Nous avons plus de 50.000 cahiers qu’on a injecté dans les circuits de distribution, à travers des associations caritatives. »
« Le monopole des produits subventionnés sera contrôlé, notamment avec la rentrée scolaire », a-t-il conclu.