Que faut-il retenir du Forum international sur les Partenariats Public Privé (PPP) « Tunisia PPP 2018 »? La faiblesse de l’infrastructure en Tunisie et l’urgence à intervenir pour son renforcement. Le déficit en infrastructure en Tunisie n’est pas sans interpeller, malheureusement.
Pierre Heilbronn, Vice-Président Policy and Partnerships de la BERD, a déclaré que le déficit en infrastructure en Tunisie a atteint 28% du PIB. Par ailleurs, il a considéré que les institutions internationales sont conscientes de la nature du problème. En effet, ce problème majeur vient entraver le bon déroulement des investissements et ne manque pas d’avoir des répercussions négatives sur la compétitivité de la Tunisie.
De la nécessité d’agir pour combler le déficit en infrastructure en Tunisie
Il recommande de déployer les investissements en infrastructure dans les régions qui en manquent, afin de pallier à ce problème. Ce chiffre à lui-même est suffisant pour établir le diagnostic de la situation de l’infrastructure. Faut-il encore rappeler qu’une infrastructure robuste et moderne est la garante du bon déroulement de l’exécution des projets? L’existence de l’infrastructure routière facilite l’accès de la marchandise aux ports et aéroports et désenclave les régions.
Vu le déficit en infrastructure dont souffre la Tunisie, il semble que le recours aux partenariats public-privé est devenu inévitable. Ainsi Etat et secteur privé doivent se lancer dans un rapport gagnant-gagnant afin de changer la donne.
Sur un autre volet, dans plusieurs domaines, il existe un déficit, comme par exemple dans les secteurs de la santé, l’éducation…
En conclusion, rappelons qu’en 2015, la discussion du projet de loi relatif au Partenariat public-privé avait alimenté la polémique. Ainsi, la centrale syndicale et la société civile avaient affirmé leur refus catégorique du projet de loi en question. Pour eux, il s’agissait d’une privatisation masquée. Leur position n’a pas changé, alors que tous les regards sont braqués sur la suite du forum.