Le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Abdelmajid Zar, braque la lumière sur deux aspects de l’agriculture tunisienne. Il s’agit de la pérennité de la production de l’olive et le recours à l’importation du lait. Retour sur deux problèmes actuels de l’agriculture tunisienne.
Répondant à une question portant sur la production de lait, le président de l’UTAP a indiqué que, contrairement aux informations qui circulent, la pénurie de lait n’est pas grave. L’importation de lait n’est pas la bonne solution selon ses dires. « L’importation assénerait un coup dur à la production nationale », martèle-t-il. Car, la composition du lait étranger n’est pas bel et bien identifiée.
Par ailleurs, il a considéré que diffuser des informations sur la pénurie de lait ne peut servir que les intérêts des lobbys de la corruption. Toutefois, il a indiqué que l’augmentation du prix du lait, au niveau de la production, est intervenue après la multiplication des cas de contrebande du cheptel et de deux augmentations successives des aliments pour le bétail. Le président de l’UTAP a plaidé pour un meilleur accompagnement des agriculteurs tunisiens.
L’UTAP prévoit une baisse de la production d’olive
En effet, Abdelmajid Zar a prévu la baisse de la production d’olive lors de la récole de la saison prochaine. Il considère que les autorités de la tutelle n’ont pas encore élaboré de stratégie pour assurer la pérennité d’une production abondante d’olive. Les oliviers subissent encore les répercussions de la sécheresse durant certaine période. Par ailleurs, le président de l’UTAP a plaidé pour la sauvegarde de la durabilité de la production.
Pour rappel, la production de l’huile d’olive en Tunisie a atteint 1.6 million de tonnes pendant la saison 2017/2018 soit 325 mille tonnes d’olive. D’ailleurs, ces chiffres réalisés constituent une hausse par rapport à la saison dernière. Pendant la saison 2016/2017, les agriculteurs ont produit 500 mille tonnes d’olive soit 100 mille tonnes d’huile.