Soumaya Jmour, la présidente de la Ligue des femmes retraitées qui relève de l’Union nationale des femmes tunisiennes, a affirmé à leconomistemaghrebin.com que les répercussions de la retraite sont plus pénibles sur les femmes que sur les hommes. Ainsi, elle appelle à plus d’équité et à mettre en place des réformes.
Elle estime que le nombre de femmes retraitées s’élèvent à 300 mille. Pour elle, ce qui complique encore la situation des femmes retraités est leurs responsabilités. Elles sont responsables de leurs foyers mais aussi de leurs petits-enfants. En effet, les femmes retraitées travaillent pour trois générations, d’après l’intervenante.
Ainsi pour elles, la retraite ne rime pas avec la stabilité, le calme et le travail associatif, regrette-t-elle. Soumaya Jmour affirme que les retraitées souffrent de problème d’accès aux soins.
Le calvaire des femmes retraitées en Tunisie
La retraitées ne bénéficient que de 200 dinars par an pour remboursement des frais de soins. Cela est insuffisant pour fournir un accès aux soin qui se respecte. « C’est un grand problème d’accès à la santé, alors que les maladies se multiplient et que la santé se dégrade à un certain âge », argumente la présidente de la ligue.
Notre interlocutrice a pointé du doigt l’absence d’assistance médicale pendant la retraite, ce qui fragilise encore la santé des femmes. Les veuves ont eu leur part de problème d’après la présidente de la Ligue des femmes retraitées. Cette catégorie de femmes ne perçoit que 60% du salaire de leur mari et c’est injuste et insuffisant, s’insurge-t-elle. Ce pourcentage ne lui permet pas de subvenir à ses besoins et ceux de ses enfants. Notons que c’est le cas pour la CNRPS.
Soumaya Jmour appelle à revoir toute les législations, pour ne pas toucher à la retraite, car il s’agit de femmes qui ont contribué à l’émancipation de la Tunisie et qui se sont acquittées de leurs impôts. « Il y a des personnes qui n’ont pas travaillé et qui bénéficient d’une bonne retraité », conclut-elle.