L’enquête sur les assassinats des deux figures de l’opposition Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi se poursuit. De nouvelles révélations, dont celle de Mongi Rahoui, reconstituent le puzzle de toutes les contradictions constatées. Et ce, pour délimiter les responsabilités qui ont conduit à ce statu quo préjudiciable à la vérité.
De ce fait, Mongi Rahoui, un des dirigeants du Front Populaire, a souligné que le mouvement Ennahdha a formé un appareil de sécurité secret. Cet appareil secret, dit-il, est composé de personnes ayant des capacités de manier les équipements de surveillance électronique. Il précise: « Cet organe de sécurité parallèle appartient à quelques dirigeants du mouvement, à l’instar de Rached Ghannouchi, Ali Laârayedh, Noureddine Bhiri et Rafik Abdessalam. »
Ainsi, Mongi Rahaoui a souligné que le mouvement Ennahdha a utilisé cette organisation dans plusieurs manifestations pour attaquer les manifestants. Par exemple: le 09 avril 2012, le 4 décembre 2012, lors de l’attaque contre l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et lors des funérailles de Chokri Belaïd.
En outre, il a également mis l’accent sur le rôle qu’a joué l’organisation secrète durant cette période. Selon lui, cette organisation était sous le commandement d’une personne dénommée Mustapha Kheder, condamnée à huit ans d’emprisonnement. « Il serait le coordinateur entre l’organisation et le mouvement Ennahdha », a-t-il poursuivi.
Cependant, les commanditaires des assassinats politiques courent toujours. Qui sont-ils ? Le collectif de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a fait savoir que des documents appartenant au ministère de l’Intérieur ont été saisis à Tunis, chez un militant du mouvement Ennahdha.