Le torchon brûle entre le ministère de l’Education et la fédération générale de l’enseignement secondaire. La pomme de discorde cette fois, n’est autre que les congés de maladie et la confidentialité des données des patients. Zoom.
En effet, le ministère de l’Education vient de publier une nouvelle note à l’égard des enseignants. Le ministère demande que le certificat médical soit accompagné par l’ordonnance et la facture du médicament.
Le ministère a justifié cette demande par la nécessite d’assurer le bon déroulement des cours et du processus pédagogique dans les établissements scolaires en Tunisie. De son coté, la Fédération générale de l’enseignement secondaire ne regarde pas d’un bon œil cette décision.
Ainsi, la fédération, dans un communiqué rendu public récemment, considère que cette décision oblige les enseignants à dévoiler des données intimes et confidentielles sur leur maladie. La fédération estime qu’il s’agit de divulgation de données protégées par la loi. Sur un autre volet, la fédération considère que cette note est une atteinte à la crédibilité des médecins en Tunisie. Par ailleurs, la fédération refuse catégoriquement de se conformer à cette note.
En conclusion, les certificats de complaisance sont devenus une pratique courante. D’après le ministre Hatem Ben Salem, les chiffres officiels confirment malheureusement cette réalité en Tunisie. En 2017, le Haut comité du contrôle administratif et financier (HCCAF) parle de 27 900 jours de congés de maladie au sein du ministère. Dans une interview accordée au journal Le Maghreb, Hatem Ben Salem a affirmé que plus de 5000 agents du ministère bénéficient d’un certificat de maladie pour longue maladie. Cela a causé la perte de 718 560 jours de travail durant l’année scolaire 2017/2018. Concernant, l’absence pour raisons diverses, elle a causé une perte de 1.885.272 jours de travail.