Kate English, la représentante de l’Ambassade britannique en Tunisie, était invitée sur les ondes radiophoniques. Elle a souligné que les relations entre le Royaume-Uni et la Tunisie étaient très positives.
Et de poursuivre : « Il s’agit d’une relation dynamique positive. Après le 14 janvier, nous avons intensifié nos efforts. Nos relations datent de longtemps. Cela dit, nous pouvons aller encore plus loin sur le plan économique et de l’enseignement. »
Revenant sur la campagne médiatique pro-gouvernementale en faveur de l’exécutif tunisien ou contre les protestations sociales, Mme English a rappelé que les Tunisiens veulent plus de communication et de transparence de la part du gouvernement tunisien. « Et c’est l’objet des programmes mis en place, pour améliorer les compétences en communication », a-t-elle dit.
En effet, elle précise : « Le projet consiste à fournir une formation aux agents publics tunisiens. Ce programme vise à mieux comprendre les besoins des Tunisiens et à mieux communiquer. A titre d’exemple, nous avons délivré une formation sur la manière d’utiliser et de réaliser des focus groups. »
Les principaux problèmes de l’enseignement en Tunisie
Par ailleurs, sur le volet de l’enseignement, Mme English précise « 7 étudiants tunisiens qui poursuivent des études en mastère ont bénéficié d’une bourse. »
En outre, nous allons mobiliser tout un programme pour lutter contre l’abandon scolaire, une sorte d’école de la deuxième chance. Car, 100.000 jeunes ont aujourd’hui abandonné l’école.
La coopération entre la Tunisie et la Grande-Bretagne dynamisée
Rappelons que l’UKEF (United Kingdom Export Finance), l’une des grandes institutions financières relevant du gouvernement britannique, emploie d’importants moyens pour dynamiser la coopération et les échanges entre la Tunisie et la Grande-Bretagne. Reste à savoir si la Grande-Bretagne garde malgré tout sa confiance en l’économie tunisienne ?
L’ambassadrice de Grande-Bretagne en Tunisie, Louisa De Sousa, a déclaré lors de son interview à L’Economiste maghrébin. « Premièrement, la meilleure preuve de notre confiance en l’économie tunisienne est notre décision l’année dernière, à travers UKEF, de doubler le montant alloué à l’appétit pour le risque qui est passé d’un à deux milliards de livres sterling réservés exclusivement au marché tunisien. Deuxièmement, le gouvernement britannique a accru son soutien à la Tunisie depuis le début de la transition démocratique en renforçant notre mission diplomatique. En 2010, nous étions dix diplomates, aujourd’hui, nous sommes 45 et j’attends encore du monde. Jusqu’à 2010, le financement des programmes de coopération avec la Tunisie était proche de zéro. Depuis 2011 à ce jour, nous avons dépensé 24 millions de livres sterling (77 millions de dinars) en divers programmes de coopération. Nous ne sommes pas les plus grands bailleurs de fonds, certes, mais notre approche est d’apporter l’assistance technique, l’expertise. Nous répondons toujours favorablement aux demandes d’assistance du gouvernement tunisien, étant guidés en cela par les priorités qu’il met en place. »