La nouvelle version numérique du film « Les Baliseurs du désert », de Nacer Khemir, sera disponible dans les salles de cinéma à partir du 17 octobre 2018.
Il s’agit d’une version du film de 1984, restaurée et numérisée par la Cinémathèque royale de Belgique. Ce film n’a pas manqué pas de rafler plusieurs prix prestigieux. La Biennale de Venise 2017 a classé le film parmi les chefs d’œuvre du cinéma classique mondial
D’ailleurs, il a remporté le Prix de la première œuvre aux 10ème Journées cinématographiques de Carthage, la Montgolfière d’Or (Grand Prix) au Festival des trois continents de Nantes, la Palme d’Or et le Premier prix de la critique de la Mostra de Valence du cinéma méditerranéen et le Prix de la meilleure image au 9ème Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou. Le réalisateur a affirmé que le film n’était même pas resté dans les salles pendant quatre jours en 1984.
Les Baliseurs du désert premier film tunisien restauré
Par ailleurs, le réalisateur tunisien affirme qu’il s’agit du premier film tunisien classique à avoir été numérisé. Il a expliqué que la pellicule du film a une durée de vie bien déterminée.
En effet, le réalisateur tunisien a fait savoir qu’aucun autre film tunisien n’a été numérisé pour le moment. Naceur Khémir affirme, également, qu’il essaie encore de persuader les autorités de procéder à la numérisation des films tunisiens. Pour lui, plusieurs films tunisiens méritent la numérisation.
Par ailleurs, il a pointé du doigt le manque de salles de cinéma. « L’UNESCO affirme qu’il faut 60 salles de cinéma pour un million de personnes, alors qu’en Tunisie nous avons 12 salles de cinéma pour 12 millions de Tunisiens », regrette-t-il. Naceur Khémir a affirmé que son film demeure d’actualité. Par ailleurs, il a fait savoir que les universités américaines enseignent l’esthétique de ce film.
Le cinéma de Naceur Khémir évolue dans un monde poétique de désert, chants religieux, soufisme et mystique. Dans ses films, le réalisateur tunisien rend hommage à la civilisation arabe, en mettant en exergue son côté pacifique.
Pour rappel, “Les Baliseurs du désert” est le premier chapitre d’une trilogie, suivi du “Collier perdu de la Colombe” (1991) et de “Bab’Aziz, le prince qui contemplait son âme” (2005).