Le Chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi sera attendu mardi à Berlin où il prendra part au sommet G20 Compact with Africa aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel, visant à soutenir le développement en Afrique.
Pour la Tunisie, cette conférence sera l’occasion de mettre en valeur les opportunités d’investissement. Le G20 Compact with Africa (CwA) a été lancé en 2017 par l’Allemagne lors de sa présidence du G20 pour promouvoir les investissements privés en Afrique, y compris dans les infrastructures. Le G20 regroupe un certain nombre de pays africains, d’organisations internationales et de partenaires bilatéraux du Sommet. Au total, onze pays africains ont adhéré à cette initiative : la Tunisie, le Bénin, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, l’Ethiopie, le Ghana, la Guinée, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal, le Togo.
G20: Promouvoir les investissements privés en Afrique
De ce fait, investir dans un avenir commun. Tel est le mot d’ordre de cette initiative lancée en 2017. En clair, selon le rapport de l’ONG One, sur le thème « Le siècle de l’Afrique » a souligné que d’ici 2050, les jeunes en Afrique seront dix fois plus nombreux que les jeunes dans l’Union européenne.
Selon le rapport, « cette évolution démographique est le plus grand défi que devra gérer l’Afrique, mais aussi une chance inouïe pour ce continent, car ce « dividende démographique » s’il est utilisé à bon escient en faisant les bons choix va booster le développement du continent de manière spectaculaire.
Globalement, la population du continent africain devrait atteindre au moins 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050. Autrement dit, la moitié seront des jeunes de moins de 25 ans. Selon certaines prévisions, cette tendance se poursuivra ensuite, si bien que l’Afrique comptera quatre fois plus d’habitants qu’aujourd’hui d’ici les 100 prochaines années.
G20: s’attaquer à la mauvaise gouvernance
Toujours selon le rapport, le dynamisme et la motivation des jeunes pourraient aussi leur donner les moyens de s’attaquer à la mauvaise gouvernance dont souffre le continent depuis des décennies. « En agissant maintenant, ce n’est pas seulement l’Afrique mais bien le monde entier qui pourrait recueillir les fruits de la croissance économique portée par cette nouvelle génération. S’ils luttent contre la corruption, améliorent les infrastructures et font de la création d’emplois une priorité, les dirigeants africains pourraient permettre aux 450 millions nouveaux travailleurs attendus entre 2015 et 2035 (22,5 millions chaque année) d’avoir accès à des emplois de qualité ».