Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, Mustapha Mezghani, expert dans le secteur des TICs a affirmé la nécessité d’amender la loi tunisienne afin que les entreprises tunisiennes, notamment celles qui exercent dans le secteur des TICs, puissent bénéficier de l’ALECA.
En marge de l’événement, la participation du secteur privé au dialogue sur les relations Tunisie Europe, organisé par l’UTICA et Konrad Adenauer Stiftung, Mustapha Mezghani, a affirmé que depuis 2014 les marchés publics tunisiens sont ouverts aux entreprises européennes.
Par ailleurs, Mustapha Mezghani a regretté que les entreprises tunisiennes se trouvent face à plusieurs difficultés pour s’installer à l’étranger. Il va sans dire que la première difficulté réside dans la contrainte du visa. De plus, la situation s’est compliquée avec le classement de la Tunisie sur la liste des paradis fiscaux. Ce qui fait obstacle à l’ouverture d’un compte bancaire à l’étranger pour toute entreprise tunisienne voulant faire des affaires dans un pays européen, ajoute-t-il.
Pour couronner le tout, poursuit Mustapha Mezghani,l’administration tunisienne par ses lenteurs et sa complexité n’aide pas beaucoup les entreprises tunisiennes qui voudraient s’installer à l’étranger.
Mustapha Mezghani : oui les compétences tunisiennes sont compétitives
Les entreprises tunisiennes, notamment celles qui exercent dans le domaine des TICs, ne sont pas enclines à accorder des avantages à leurs compétences, contrairement aux entreprises étrangères. D’ailleurs c’est la principale raison pour laquelle le capital humain tunisien fuit à l’étranger, souligne-t-il.
Il poursuit : « Le secteur des services en Tunisie est déjà ouvert et on n’a pas besoin d’Aleca pour que les entreprises tunisiennes s’installent en Europe et vice-versa ». « L’Aleca devrait être une opportunité pour supprimer les barrières précitées devant les entreprises tunisiennes », assène-t-il.
Par ailleurs, Mustapha Mezghani a affirmé que les entreprises tunisiennes dans le secteur TIC sont capables de concurrencer leurs homologues européennes. A preuve, si les entreprises européennes recrutent les compétences tunisiennes, cela montre bel et bien que le secteur est compétitif en Tunisie, conclut-il.