Avons-nous fait le tour de la question sur le PLF 2019? C’est autour de la conférence qu’organise l’association Solidar en ce mercredi 7 novembre portant sur le budget économique et le projet de la Loi de Finances 2019.
Lobna Jeribi, présidente de l’association Solidar Tunisie, a mis l’accent sur l’importance d’une évaluation économique. A titre d’exemple, la loi sur l’évasion fiscale dont la mise en application n’a pas encore vu le jour.
Mongi Rahoui, président de la commission des finances à l’ARP, a déclaré à ce propos : « Le PLF pour 2019 en aura la même tendance des lois de finances précédentes 2017-2018 ».
Et de poursuivre: « Nous considérons qu’il s’agit d’un projet de loi qui s’inscrit dans la tendance à augmenter les prix des matières essentielles comme le carburant, l’électricité l’eau, les tarifs des transports ».
« Les citoyens souffriront davantage de cette inflation provoquée par l’Etat », regrette-t-il. Il poursuit: « Ce PLF exprime l’échec total de ce gouvernement ».
Solidar avance un taux de croissance prévu de 2.6% contrairement à ce qui a été prévu dans le plan quinquennal qui serait une croissance de 4.4%, souligne Salma Zouari, universitaire.
De son côté, Habiba Louati, ancienne secrétaire d’Etat chargée de la fiscalité et des prélèvements et actuelle membre du think tank Solidar Tunisie, est revenue sur certaines mesures annoncées de prochain PLF 2019. Elle a exposé l’exemple du relèvement du plafond de 200 mille dinars du prix d’acquisition des biens immobiliers. Elle souligne dans ce contexte: « Il serait important de revoir certaines mesures ».
Il s’agit du relèvement du plafond de 200 mille dinars du prix d’acquisition des biens immobiliers, en dessous duquel l’enregistrement est effectué au droit fixe (+1% CPF). Cette limite a été relevée à 300 mille dinars, ce qui est bien sur le plan social mais ne permet pas de résoudre la crise du secteur immobilier qui passe par des difficultés très importantes et qui se sont étendues à d’autres secteurs comme les matériaux de construction ainsi que le secteur bancaire.
De plus, le PLF 2019 n’a pas prévu de dispositions pour résoudre la problématique – née de la LF 2018 – de l’imposition d’une TVA de 13% et de 19% à partir de 2020 et surtout la décision de l’administration de ne pas exonérer les stocks immobiliers existants au 31 décembre 2017 .
— nadia.de (@DenadiaDe) 7 novembre 2018