Un cri d’alarme vient d’être lancé par l’UTICA de Ben Arous, Monastir et Sfax visant le sauvetage de l’économie formelle. Il s’agit d’une campagne de sensibilisation exprimant un ras-le-bol de la situation économique qui se détériore de plus en plus.
De ce fait, les membres de l’UTICA sont insatisfaits de la situation et tout le monde souhaite pouvoir se projeter vers l’avenir avec confiance. Selon le communiqué de l’UTICA : « Face à cela, alors que la tentation destructrice, que nous rejetons, se renforce; la nécessité de construire, de travailler, de produire, d’investir, de redoubler d’efforts, n’a jamais été aussi forte ».
Ils sont nombreux artisans, commerçants, chefs d’ateliers, transporteurs, industriels, agriculteurs, pêcheurs, travailleurs, à tirer la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation économique. Selon eux, depuis près de 10 ans, seules des demi-mesures ont été prises. Dans ces conditions, difficile de renverser la tendance.
Voilà qu’un badge autocollant, sous forme d’un panneau « stop » vient d’être lancé. L’objectif est de dire que l’économie formelle n’en peut plus, et qu’il y va des emplois, du pouvoir d’achat des travailleurs, de la capacité à grandir des PME, et de la souveraineté économique du pays.
Toujours selon le communiqué, en mettant ce badge, sur les lieux du travail, « nous continuons de travailler, de prendre des risques, de produire, mais tout en sachant que si un vrai tournant dans nos décisions économiques n’est pas pris, le tissu productif et formel tunisien finira par être remplacé par des dépôts de produits importés, avec toutes les fermetures d’usines et pertes d’emplois à la clé. En mettant ce badge, on refuse de perdre une seule minute de travail, et on refuse toute tentation de division ».
Evoquant la dernière hausse des tarifs industriels appliquée par la STEG, dont les victimes sont les entreprises, contraintes de répercuter ces hausses successives sur le prix de revient de leurs produits .
Autres éléments de ce ras-le-bol : la pression fiscale, l’instabilité, la dévaluation du dinar, l’augmentation du TMM et bien évidemment la concurrence déloyale du commerce informel, auquel tous les secteurs et producteurs de ce pays se sont opposés.
En conclusion, cette campagne est ouverte à tous, PME et agriculteurs compris. Un appel aux autorités de prendre les mesures urgentes nécessaires pour remettre l’économie du pays sur les rails.