Comme le veut la tradition chrétienne, le Pape François s’est adressé hier midi depuis le Vatican « à la ville et au monde ». Dans son sixième « Urbi et orbi », le chef de l’Eglise catholique a délivré un message de paix, de fraternité et de partage. Il a aussi évoqué les conflits internationaux et notamment en Syrie et au Yémen.
Pape François : « Mes vœux de joyeux Noël sont des vœux de fraternité »
Le thème central du message de Noël est un appel à la fraternité et à la tolérance entre tous les humains et tous les peuples :
« Fraternité entre les personnes de chaque nation et culture. Fraternité entre les personnes d’idées différentes, mais capables de se respecter et d’écouter l’Autre. Fraternité entre les personnes de religions différentes. Mais en étant frères en humanité. Nos différences ne sont pas un préjudice ou un danger. Elles sont une richesse. Comme pour un artiste qui veut faire une mosaïque : c’est mieux d’avoir à disposition des tesselles de plusieurs couleurs plutôt que des tesselles de peu de couleurs », a déclaré le souverain pontife.
De plus, il a appelé la communauté internationale à œuvrer pour trouver une solution aux réfugiés syriens. « Que la bien-aimée et martyrisée Syrie puisse retrouver la fraternité après ces longues années de guerre. Que la communauté internationale oeuvre résolument pour une solution politique qui mette de côté les divisions et les intérêts partisans, de sorte que le peuple syrien, surtout ceux qui ont dû quitter leur terre pour chercher refuge ailleurs, puissent retourner vivre en paix dans leur pays. »
« Je pense aussi au Yémen, avec l’espoir que la trêve obtenue grâce à la médiation de la communauté internationale puisse finalement soulager les nombreux enfants et les populations épuisés par la guerre et la famine.
Je pense ensuite à l’Afrique, où des millions de personnes sont réfugiées ou des déplacées et ont besoin d’une assistance humanitaire ainsi que de sécurité alimentaire », a-t-il ajouté.
Il a aussi prié pour qu’une aube nouvelle de fraternité puisse resurgir dans le monde. « Seul grâce à la paix, respectueuse des droits de chaque nation, le pays peut se remettre des souffrances subies et rétablir des conditions de vie dignes pour ses concitoyens. »
Enfin, il a appelé à « dépasser le sommet de l’égoïsme » pour éviter « de glisser dans les ravins de la mondanité et du consumérisme » et « à la reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens ».