La deuxième édition du Financing Investment and Trade in Africa (FITA 2019) se tiendra les 5 et 6 février. Elle s’annonce ambitieuse et prometteuse à la fois. Le Tunisia-Africa Business Council (TABC) annoncent des chiffres. Et ce, lors d’une conférence de presse tenue en son siège, aujourd’hui, 24 janvier. Ils confirment cette future réussite.
En effet, 3000 opérateurs économiques et financiers africains confirment leur participation. Plus de 2000 rendez-vous B to B, à travers 80 tables dédiées à cet effet sont prévus. L’organisation prévoit deux jours, avec quatre conférences plénières et 60 speakers venant de la plupart des pays africains.
Ainsi, il est bel et bien clair que l’événement aura le vent en poupe pour sa deuxième édition, notamment après la réussite de la première édition. Lors de son intervention, le président de l’ONG, Bassem Loukil, souligne que l’événement se tient en partenariat avec pas moins de trois ministères. Ce sont : le ministère de l’Investissement et de la Coopération internationale, le ministère du Commerce et celui des Affaires étrangères. Pour lui, la présence de ces ministères prouve l’engagement de la partie gouvernementale.
D’ailleurs, il ajoute que société civile, secteur privé et l’État, commencent à travailler ensemble, pour ouvrir le chemin et les perspectives vers l’Afrique. Bassem Loukil affirme que la Tunisie ne manque pas d’atouts pour se positionner sur le continent africain. Et d’identifier des secteurs porteurs pour la Tunisie, à savoir l’enseignement supérieur, la santé et les infrastructures. Plusieurs acteurs tunisiens opèrent déjà dans le domaine de l’infrastructure sur le continent africain, remarque-t-il.
Cependant, les problèmes ne manquent pas. Ceux de toujours, à savoir l’absence de transport maritime et transport cargo-aérien. Le financement demeure un autre problème. Il a en outre fait remarquer que seulement deux banques publiques, à savoir la Banque de l’Habitat et la STB, à travers leurs filiales au Niger et au Ghana, s’intéressent à l’Afrique.
Par conséquent, les participants découvriront des fonds d’investissement et des institutions financières panafricains durant les deux jours. Ces institutions proposeront des solutions alternatives aux entreprises tunisiennes désireuses d’investir en Afrique.
Autre point positif de l’événement, la majorité des participants et des invités est des CEO. Et ce, contrairement à la première édition qui se déroulait en présence de DGA et d’exécuteurs.
De son coté, le commissaire de l’événement Habib Karaouli a pris soin de présenter les objectifs de l’événement. Il s’agit d’évaluer et de faire l’état des lieux et les réalisations de la FITA 2018. Cette évaluation se fait dans le cadre de partenariats et d’accords signés. De même, il faut faire de la FITA un événement annuel sur les agendas des décideurs et des hommes d’affaires africains. Pour l’intervenant, l’objectif est de faire de l’événement une sorte de Davos africain.
Par ailleurs, le commissaire de la conférence a indiqué qu’il faut faire de cet événement un espace d’opportunités : « Ce forum doit contribuer à l’amélioration du climat d’affaires pour que les entreprises tunisiennes puissent s’exprimer librement d’égal à égal avec les concurrents provenant d’autres pays. »
Puis, Zied Loukil, Coordinateur Général du Forum, affirme que tous les efforts sont déployés pour la réussite de l’événement à l’échelle africaine et internationale. Car abordant une problématique principale, à savoir l’investissement et le financement.
Quant à Anis Jaziri, il indique, lors de son intervention, que parmi les sujets les plus importants à traiter, il y a le PPP en Afrique. D’ailleurs, un panel sera dédié à cette thématique. Pour orienter le débat, deux thèmes ont été choisis : le PPP dans le secteur de l’énergie et le PPP au niveau de la logistique et du transport.
Le premier jour du Forum sera inauguré par le Chef du gouvernement Youssef Chahed. Trois conférences plénières sont programmées:
- La première porte sur : « Les politiques d’intégration régionale et diplomatie économique : comment accélérer l’investissement, la croissance, les échanges commerciaux inter-africains ». Participera à ce panel, Zied Laâdhari, ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationaln, Gabriel Curtis, ministre de l’Investissement (Guinée), Moulay Ahmed Boubacar, ministre du Développement industriel et de la promotion des investissements (Mali), Emmanuel Esmel Essis, ministre auprès du Premier ministre, chargé de la promotion de l’investissement privé (Côte d’Ivoire).
- La deuxième conférence plénière s’interrogera sur : « Quelle collaboration banque et private equity pour soutenir les investissement en Afrique ? ». Cette conférence sera modérée par Jaloul Ayed, président d’honneur du TABC et ex-ministre des Finances. Participeront au débat : Benedict Okey Oramah, CEO Afreximbank, Hani Salem Sombol, CEO ITFC, Mohamed EL AZIZI, directeur général régional de la BAD, Fathi Mestiri, CEO SFC FINANCES (FILAILE Africinvest), Nayel Georfes Vidal, directeur ecp INVESTMENT et Simon Tiemtore, VISTA BANK.
- La troisième conférence plénière sera dédiée à « L’intelligence économique et garantie du commerce et des investissements en Afrique : nouvelles pistes de valorisation de la donnée ». Participeront au débat : Souheila Chabchoub, PDG de COTUNACE, Hassen Fekih, PDG de STAR et Yann Burtin, senior investment guarantee Officer, MIGER/BM.
À la fin de la journée, un focus thématique sera fait sur « Les fintech et la transformation digitale en Afrique, comment le secteur de la finance va-t-il être impacté ? » Le panel sera modéré par l’économiste et l’expert bancaire Achraf Ayadi. Les intervenants sont Mohamadou Dial, Fondateur et DG de Cio mag, Dorra Marrakchi représentante de la BCT, Jaouher FARJAOUI, Pdg de la Banque tunisienne et Elyes Ben Rayana, représentant de la BIAT. Un dîner gala est prévu à 20h sur invitation pour la remise des trophées de FITA 2019 et remise des trophée Cio mag.
Les rencontres Business to institution se dérouleront toute la journée du 6 février de 8h30 à 17h30. La quatrième conférence plénière se tiendra à 9h sur le thème : « Les alternatives et les mécanismes du financement et du commerce en Afrique ». Participeront à ce débat : Omar EL Béhi, ministre tunisien du Commerce, René Awambeng (Afreximbank), Ahmed El Karm, président de l’APTBEF, Abdallah Ben Messaoud, DGA de Sonibank, Mohamed Kamal Mokdad, directeur général de BCP, Oumar Tembely, directeur du Département des opérations, Alexis Mohamed conseiller du Président djiboutien.
Après la clôture de la quatrième conférence plénière, la place sera donnée à une session spéciale sur le programme Arab Africa Trade Bridges du International Islamic Trade Finance Corporation. Participeront à cette session spéciale : Aziz Zouhir, PDG Groupe Sancella, Bassem Loukil, PDG groupe Loukil, Thierry Hot, président du Rebranding Africa Forum et conseiller spécial du Président de Burkina Faso.
Plus tard, la lumière sera braquée sur le Côte d’Ivoire, à travers un Focus pays intitulé « Investir en Côte d’Ivoire ». Participeront à ce panel : Emmanuel Esmel Essis, conseiller auprès du Premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé et Noureddine Hachicha, PDG du groupe Soroubat.
La séance de l’après-midi sera dédiée à la présentation du Programme « Invest in Mali » par le directeur général de l’API du Mali. En parallèle, un workshop se tiendra sur le PPP sectoriel et financement des grands projets en énergie et en transport et logistique. Le panel sera modéré par Mondher Khanfir vice-président TABC. Participeront à ce panel : Boutheina Ben Yaghlane, directrice de la CDC, Atef Majdoub président de l’Instance générale du partenariat public-privé (IGPPP), Adham Azzam, fondateur de Partner Threio, Riadh Ben Khalifa, expert en PPP dans le domaine de l’infrastructure et Antoine Sallé de Chou représentant de la BERD
Lors de la cérémonie de la clôture, des exemples d’entreprises tunisiennes qui ont réussi leur implantation en Afrique seront présentés dans trois secteurs différents.