Qu’en disent les médias français ? Sans surprise la question récurrente posée au Chef du gouvernement concerne sa probable candidature. Ni oui ni non, telle est la réponse de Youssef Chahed qui ajoute une pointe d’ironie : » Je n’y pense pas tous les matins en me rasant ».
La réponse du Chef du gouvernement reprend celle de Sarkozy. Lequel l’a empruntée à Laurent Fabius, l’ancien Premier ministre de François Mitterrand, le 15 octobre 2003 sur France 2.
Youssef Chahed: « Il faut penser davantage en termes d’espace euro-méditerranéen »
Mais aussi il a rappelé l’alliance commune qui lie les deux pays. Il déclare: “Notre longue histoire commune, nos populations emmêlées et les valeurs partagées sont le gage de nos excellentes relations. La France est notre premier partenaire économique. Nous souhaitons aujourd’hui aller vers une approche de codéveloppement. Lors de la visite du président Macron (en janvier 2018, NDLR), nous avons parlé de partenariat d’exception. Il faut penser davantage en termes d’espace euro-méditerranéen et de compétitivité globale tuniso-française. Une délocalisation partielle ou de proximité d’une entreprise européenne ou française en Tunisie permet d’affronter la concurrence internationale, notamment asiatique, féroce, et permet in fine de pérenniser des emplois en Europe. Un emploi créé en Tunisie peut être un emploi sauvé en France », déclare, confiant, Youssef Chahed.
Par ailleurs, Jeune Afrique a mis l’accent sur l’importance de la fuite des cerveaux, lors du passage de Youssef Chahed à l’Institut du monde arabe : “Nous sommes tous partis faire des études et travailler à l’étranger, mais nous sommes tous revenus un jour en Tunisie parce que nous aimons notre pays”.