Aujourd’hui, la frontière entre le digital et le marketing est de plus en plus mince. TayaraPro organise à Tunis son Business Breakfast annuel comme chaque année, en l’honneur de ses clients et partenaires, professionnels de la communication et du marketing en Tunisie.
Ainsi, Yassir El Ismaïli El Idrissi, CEO du site web tunisien Tayara, a présenté les habitudes des consommateurs du digital et les dernières tendances en la matière. Il insiste sur le fait que l’année 2019 sera celle du mobile et de la vidéo par excellence. Et il annonce les dernières tendances du marketing digital.
« Power of habit », le pouvoir des habitudes, tel est le thème de l’événement. Il s’inspire d’un livre très connu qui évoque essentiellement les raisons pour lesquelles on n’arrive pas à changer nos habitudes. Et ce qu’il faut détecter afin de les changer.
Le digital a beaucoup progressé depuis les deux dernières années
Yassir El Ismaïli El Idrissi précise que le digital progresse extrêmement vite.
A l’heure du marketing digital, la presse évolue vers un environnement digital plus large. Et la grande interrogation reste de savoir si la presse papier dans le monde sera amenée à disparaître. Mais plus encore si on peut la convertir en un média mix.
En clair, quel sera le modèle efficace pour la presse et comment se réinventera-t-elle dans le monde ?
Aujourd’hui, 50% de l’ensemble des médias optent pour des modèles payants, plutôt que des modèles dépendant de la publicité.
En Tunisie, « le modèle mobile-payement média n’existe pas encore », affirme-t-il. Tout en ajoutant : « Il est difficile de faire payer même un dinar; même si cette année, je pense que cela va bouger. D’ailleurs, le mobile payement est intrinsèque pour le développement d’un média en ligne. J’ai beaucoup d’espoir pour cette année que les choses changeront ».
Puis, il dresse un état des lieux de la présence des réseaux sociaux dans les médias. Selon lui, les médias doivent se réinventer grâce à la nouvelle technologie. A titre d’exemples, il cite Linkedin le réseau professionnel par excellence, mais aussi Twitter qui peut fonctionner en mode professionnel. D’ailleurs, il confirme son expansion en Arabie saoudite, contrairement à la Tunisie.
Pour ce qui est de Facebook, le CEO de Tayara constate qu’il commence à perdre des utilisateurs, alors que les stories Instagram remontent. D’ailleurs, aujourd’hui, 25% de l’ensemble de l’investissement publicitaire tv se retrouve dans les stories de médias sociaux.
En Tunisie, 63% de la population de la génération Y et la génération Z, les deux tiers de la population, sont des gens très à l’aise avec les nouvelles technologies, ayant abandonné leurs PC pour le mobile.
Cette tendance là se profile dans le monde, car les attentes des utilisateurs évoluent rapidement. D’où le rôle du marketeur qui se doit d’être en avance.
Il conclut : « C’est important que les marketeurs restent à jour. Il y a une vraie envie des marketeurs tunisiens de connaître les dernières tendances. D’ailleurs, les médias doivent s’y adapter et trouver le moyen de faire en sorte que les réseaux ramènent du trafic chez eux plutôt que le contraire. C’est notre cheval de bataille. »
Une audience constituée des CSP + constitue un argument pour la vente d’espaces publicitaires. Selon les derniers chiffres, 17% des Tunisiens ne regardent plus la télévision contre 7% en 2014.