Création de 50.000 emplois d’ici 2023, 4% de parts du marché européen ambitionnés, 4 milliards d’euros d’exportations prévus. Tels sont les objectifs principaux à atteindre, après la signature du Pacte textile aujourd’hui, 21 février. Et ce, entre la présidence du gouvernement, l’UTICA et la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH). A travers ce pacte, le gouvernement ambitionne de faire figurer la Tunisie parmi les cinq premiers pays exportateurs de textile vers l’Union européenne.
En effet, les chiffres qui portent sur le secteur affirment son importance : 160 mille emplois soit le tiers de la main-d’œuvre dans le secteur de l’industrie manufacturière. 83% des entreprises du textile sont totalement exportatrices et 50% d’entre elles sont en partenariat avec des entreprises étrangères.
Ainsi, le Chef du gouvernement Youssef Chahed a affirmé lors de son intervention que ce pacte permettra de relancer le secteur du textile en Tunisie. Un secteur vital pour l’économie du pays, ajoutera-t-il. Tout en rappelant que le gouvernement a veillé à promouvoir et assister ce secteur qui était en difficulté. Et notamment, lors du Conseil ministériel de juin 2017, lorsque le gouvernement avait adopté des mesures idoines pour le booster.
Le pacte textile ou des objectifs ambitieux
Par ailleurs, la signature du pacte s’inscrit dans le cadre de toute une vision économique globale. Le principe du pacte consiste en un engagement mutuel entre le gouvernement et les textiliens. Le gouvernement s’engage à assurer la bonne gouvernance, l’amélioration du climat des affaires et à fournir l’infrastructure nécessaire. Youssef Chahed a rappelé que le secteur a renoué avec la relance en 2018.
En outre, d’autres pactes verront le jour dans le secteur de l’automobile, de l’agro- alimentaire et de l’industrie pharmaceutique.
De son côté, Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des PME, a fait savoir que ce pacte assurera le sauvetage du secteur textile de 2019 à 2023. Le projet se compose de six axes. Il s’agit de la bonne gouvernance, l’intégration, la promotion du made in Tunisia, la formation, l’infrastructure et le climat des affaires. Pour l’intégration, il est prévu de lancer un projet de fabrication de matières premières en Tunisie au lieu de les importer. De même, le pacte ambitionne de contribuer à la couverture de la balance commerciale de 126% à 146%, grâce aux exportations du textile.
De plus, la cérémonie de signature est l’aboutissement d’un travail d’une année et demi, fait-il remarquer. Actuellement, la Tunisie compte 2,5% de parts de marché en Union européenne en matières textiles. Elle figure parmi les dix premiers pays exportateurs de textile vers l’Europe.
Le président de l’UTICA, Samir Majoul, a tenu à féliciter le gouvernement pour ce changement positif de gouvernance. Il n’empêche, ajoute-t-il, que les entreprises continuent d’être impactées par la pression fiscale et les augmentations salariales. Il espère que le TMM n’augmentera pas pour la quatrième fois.
Enfin, Hosni Boufaden, nouveau président de la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH), a qualifié la signature du pacte d’acte historique. De même, il s’est félicité de la concrétisation des mesures adoptées en Conseil ministériel en juin 2016. « Le travail va commencer immédiatement puisque nous avons à la fin de la semaine une réunion dont l’objectif est de définir le mode de fonctionnement du fonds d’investissement de 100 millions de dinars qui va pouvoir générer quelque 450 millions de dinars après réalisation des objectifs escomptés. »