La 14éme édition de Jazz à Carthage s’annonce sous le signe de l’innovation et de la diversité.
Les rencontres se multiplient et ne se ressemblent pas. Le mode d’échange devient sous le signe de l’improvisation partagée. Ainsi, cette édition se veut spécifique puisqu’elle se délocalise dans de nouveaux espaces, en occupant les rues pour la première fois. L’événement incontournable de la scène musicale tunisienne se déroulera dans huit espaces, du 4 au 14 avril.
Il se fraie un chemin des côtes de Carthage vers le cœur de la cité, offrant des scènes musicales diversifiées et des ambiances singulières pour faire vibrer encore plus fort, encore plus loin…
Les plus grosses pointures du jazz seront au rendez-vous du 4 au 14 avril 2019. Cette année Jazz à Carthage se démocratise encore plus, avec des concerts de rue gratuits, mettant la musique live à la portée de tous. Le programme sera bigarré, avec des artistes de tous horizons et des rythmes et sonorités originaires de tous les coins du monde.
Vous avez rendez-vous avec les Britanniques Kokoroko et Charlie Winston, les Autrichiens Duo Fuss / Leichtfried, les Helvètes Marc Perrenoud Trio, les Belges Hooverphonic et Manuel Hermia, avec l’Algérien Kheireddine M’kachiche, les Français Bumcello, Sly Johnson et Kimberose, le Franco-Algérien Djam, l’Italien Mario Biondi, les Américains Peter Cincotti, Sarah McCoy et The Roosevelt Collier Band, les Cubains El Comite, le Canadien aux racines haïtiennes JoweeOmicil et les Tunisiens Myryam Toukabri et Omar El Ouaer…
Mourad Mathari, le directeur de “Jazz à Carthage”, précise que les prix varient de 20 à 70 dinars. Il déclare : « Ce sont des prix raisonnables, car il faut tenir compte de la dépréciation du dinar et du pouvoir d’achat en baisse. »
Street art
Le street art est la nouveauté de cette édition. Une volonté qu’a défendue le maire de la Marsa afin qu’elle voie le jour.
De son côté, Chokri Chrouda, le directeur marketing, études et communication de la banque UBCI, a indiqué que le partenariat avec l’édition Jazz à Carthage fait partie des actions culturelles de l’entreprise. Il met l’accent sur l’importance de faire connaître la musique de jazz au plus large public. Il confirme aussi que l’UBCI garde sa position de mécène de la culture.
Beaucoup d’artistes tunisiens seront également au rendez-vous, pour porter haut les couleurs de l’innovation musicale nationale. Présente lors de la conférence de presse, Myryam Toukabri, artiste tunisienne présente un de ses projets « Veinte años ». Il s’agit d’un standard cubain écrit par « Guillermina Aramburu » et composé par « Maria Teresa Vera » en 1935.
Pourquoi ce choix ? Elle répond : « J’ai donc écrit les paroles tunisiennes et attribué l’arrangement à Wacim Ghadhab. Et ce, pour la simple raison la musique cubaine m’a beaucoup inspiré. Tout comme les icônes de Jazz, telles Ella Fitzgerald et bien d’autres. »
Par ailleurs, la nouveauté de cette année est l’appui de l’Union européenne à cette édition.
Présent lors de la conférence de presse, Patrice Bergamini, chef de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie a déclaré : « Soutenir la culture, c’est soutenir la liberté d expression, la liberté de création et de diffusion. »
Et d’ajouter : « La liberté permet aux artistes de voyager, de s’exporter. Or soutenir la Tunisie, c’est aussi soutenir les artistes et leur pouvoir d’attraction; mettre en lumière ce qui se passe en Tunisie et faire bouger les lignes. »
Le jazz dans tous ses états
Ce festival accueillera des valeurs sûres incontournables du jazz, du blues, du rock et de la soul, mais également de la pop, de l’afrobeat, de la musique cubaine, du folk, du hip hop et du rap.
Cette édition comprend 22 concerts, dont des concerts publics dans les rues de la Marsa. En tout, 30 artistes (13 Tunisiens et 17 étrangers) seront présents dans huit espaces différents. Plus de 180 invités et neuf institutions étrangères et internationales partenaires seront également présents.
Jazz à Carthage vous attend donc cette année à la Salle Versailles au Pavillon de Gammarth, à l’Alhambra du Zéphyr à la Marsa, à l’Acropolium de Carthage, à Kafichanta à Gammarth, à l’Institut Français à Tunis, au palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd et dans les rues de la Marsa.
Avec le soutien du ministère des Affaires culturelles, la délégation de l’Union européenne et de l’UBCI…