Groupe Alliance continue son bonhomme de chemin en diversifiant ses activités et en multipliant les réussites. Immobilier et tourisme, tels sont les secteurs de prédilection de ce groupe dans lesquels il a pu exceller. Afin de revenir sur son parcours, le président du groupe, Samir Jaïeb, a tenu une conférence de presse hier 10 avril, à Tunis.
Ainsi, l’historique du groupe ne date pas d’hier, Saber Ben Saïd, directeur commercial du groupe, revient dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, sur les réussites incontestables du groupe depuis sa création.
C’est donc Samir Jaïeb, un franco-tunisien vivant en France, qui a fondé le groupe en 1990. En 1998, le président du groupe s’intéresse au domaine du Golf, raison pour laquelle il acquiert le terrain de Golf de la ville de Cergy, en France. En 2006, l’homme d’affaires décide de lancer son activité en Tunisie. Et cette année là, il construit le complexe hôtelier Le Monaco. Par ailleurs, ses activités en France et aux États-Unis se réduisent puisqu’il a opté pour plus d’investissements en Tunisie.
Quant à l’année 2015, elle marque la participation de Samir Jaïeb au projet colossal Tunis Bay. Dans cette zone, le groupe a pu construire, dans la première phase, 127 villas dont 105 ont été vendues. Pour ce qui est de la deuxième phase, le groupe a annoncé le début de la commercialisation de la deuxième tranche qui comprend 97 villas. Notons déjà que les villas sont de type haut standing, pour une surface minimale de 280m². Le nombre total des villas construit par d’autres promoteurs immobiliers dans la zone est de l’ordre de 500.
De la nécessité de miser sur le secteur touristique
Acquérir les hôtels Le Palace et Golden Tulip El-Mechtel, voici deux actions qui révèlent l’engouement de Samir Jaïeb pour le tourisme en général et le secteur hôtelier en particulier. Cependant cette démarche n’était pas simple. En ce qui concerne l’hôtel Le Palace, Samir Jaïeb affirme que son groupe a du payer 31 millions de dinars pour pouvoir acquérir l’hôtel. Comme cet hôtel passe par une période difficile étant donné qu’il faisait partie des biens confisqués, le groupe s’est trouvé, après l’acquisition de l’hôtel, devant une somme phénoménale de dettes diverses : 15 millions de dinars auprès des banques, huit millions dinars d’endettement fiscal, deux millions de dettes sociales et cinq millions de dinars de dettes auprès des fournisseurs.
Par ailleurs, il a estimé que cet hôtel est un joyau qui n’a jamais eu sa chance. Les derniers chiffres d’affaires réalisés par l’hôtel pendant les trois dernières années ne présagent pas un avenir radieux. On parle d’un chiffre d’affaires de 12 à 14 millions de dinars. La majorité de ce chiffre d’affaires est réalisé grâce à l’ambassade de Libye en Tunisie. Toutefois, une chose est sure pour notre interlocuteur, l’hôtel doit retrouver ses titres de noblesse.
Pour que l’hôtel se conforme aux normes de la chaîne hôtelière Hilton- avec laquelle, le Groupe a signé un contrat- le Groupe ne lésine pas sur les moyens. Le travail d’aménagement a déjà commencé. Un investissement d’environ 40 millions de dinars est prévu.
Si la situation de l’hôtel Le Palace est critique, celle de Golden Tulip El Mechtel semble sur les rails. Cependant, à la recherche de la perfection, une restructuration est de mise. Le groupe prévoit un budget de 25 millions de dinars pour rénover et diviser l’espace en deux hôtels. L’un comprendrait 200 chambres et l’autre 250 chambres.
Enfin, Adel Gam, directeur général d’El Mechtel, est revenu sur l’importance de la mise en place de dispositifs de formation adaptés pour le personnel dans le secteur touristique. Et ce, afin de garantir la bonne qualité des prestations. Car, actuellement toutes les spécialités ne sont disponibles dans les écoles de tourisme. Ainsi, il n’existe que des formations de commis, réceptionnistes et cuisiniers; alors que la spécialité femme de chambre n’existe pas.