Le groupe tunisien de rock « Carthagods » a présenté aux médias, le 16 avril à Tunis, son nouvel album « The monster in me » produit par le label Darkside Records, et ce, avec la présence des membres du groupe.
Après plusieurs écueils et la sortie d’un premier album en 2015, la sortie officielle de ce deuxième album de Carthagods est prévue pour le 27 avril 2019 au Théâtre l’Etoile du Nord en présence de deux autres groupes locaux de rock & métal « Not Dead Yet » et « Arnost ». Cet album sera présent sur toutes les plateformes digitales de téléchargement et d’achats de musique.
Grande créativité audiovisuelle et musicale
Influencé par le hard rock, Carthagods, le plus ancien groupe de rock et de métal parmi les pionniers de ce genre musical en Tunisie, a à cette occasion dévoilé un nouveau clip de la chanson chantée à l’envers « The monster in me ».
Ce clip a été filmé avec une grande créativité audiovisuelle et musicale et de discrètes touches orientales dans deux endroits en Tunisie avec une formation composée de Zak à la batterie, Tarek à la Guitare, Mehdi au chant et Yassine comme bassiste avec une force qui a permis à ce groupe de se démarquer.
Pour couronner le succès de cet album, Carthagods sera le premier et seul groupe arabe à ouvrir le bal au groupe Slayer le 10 juillet 2019 en Roumanie. Le groupe légendaire Slayer est un groupe mythique de plus de 35 ans de carrière.
Pour présenter sa nouvelle performance, le groupe tunisien Carthagods sera de passage cet été aussi en Grèce et en Italie où seront organisés respectivement le 10 juillet et le 17 août deux grands festivals. « Il faut du souffle et de l’endurance et se positionner avec une musique authentique », confie Mehdi, chanteur du groupe Carthagods.
Le Rock-métal tunisien s’exporte bien
A cette occasion, leconomistemaghrébin.com a rencontré Said Chebacheb, président et associé de Darkside Records. Said Chebacheb a souligné que la marginalisation du rock et du métal en Tunisie l’a incité à entamer cette bonne aventure et lancer le label Darkside Records.
L’objectif consistait à soutenir les jeunes Tunisiens sur le plan financier, de l’expertise et de l’accompagnement. Pour faire bouger les choses et permettre aux nouveaux talents de se restructurer, un studio de répétition et d’enregistrement d’albums a été mis en place où les groupes de jeunes de moins de 20 ans peuvent faire leurs répétitions de manière professionnelle à travers des contrats. Notons qu’une grande partie du nouvel album de Carthagods a été enregistrée dans ce studio.
Par ailleurs, des discussions avec des responsables du ministère des Affaires culturelles ont permis de découvrir de nouvelles opportunités.
Le projet est basé au départ sur un autofinancement privé. Le retour sur investissement est assuré par les ventes digitales sur différentes plateforme (I tunes, Amazon, Deezer…) et du merchandising (CD, monétisation sur Youtube, publicité sur facebook…).
La grande partie du chiffre d’affaires de Darkside Records est générée par les ventes digitales des produits 100% tunisiens à l’export. C’est un modèle offshore.
« La démocratisation des moyens de paiement (cartes technologiques…) a ouvert de nouveaux horizons mais ce n’est pas suffisant pour créer un grand marché de consommation digitale », affirmé Said Chebacheb.
Et d’ajouter que Darkside Records a ouvert une filiale en Estonie pour faciliter la distribution des produits tunisiens (physiques et digitaux) en Europe. Cette filiale a permis de nouer de nouveaux partenariats avec d’autres labels et producteurs internationaux.