L’ancien président de la République Moncef Marzouki a accordé une interview à l’agence de presse internationale Pressenza. Il met l’accent sur la situation actuelle du paysage politique, mais aussi sur son intérêt à se présenter comme candidat aux prochaines élections.
Évoquant les prochaines élections, Moncef Marzouki a rappelé que le problème politique en Tunisie est réglé. Il souligne dans ce contexte : « Maintenant nous sommes une démocratie, mais nous sommes une démocratie au début avec beaucoup de corruption. Si vous voulez, on est passé du stade de dictature corrompue au stade de démocratie très corrompue. »
Moncef Marzouki : lutter contre la corruption c’est à la fois lutter pour une vraie démocratie
Il poursuit : « Maintenant, pour moi, il s’agit de passer au stade de démocratie non corrompue, et parce que la corruption est à l’origine de la pauvreté du pays, donc lutter contre la corruption c’est à la fois lutter pour une vraie démocratie, et en même temps permettre à la jeunesse de pouvoir vivre dans le pays, sinon les gens vont dire : en fait on a tout simplement changé de niveau de corruption, mais c’est toujours la même chose. Et ça nous ne pouvons pas le permettre. »
Par ailleurs, Moncef Marzouki indique que le problème de la Tunisie est économique et non politique. Il souligne en effet : « C’est que maintenant nous avons un système politique qui est au diapason avec les nouvelles générations ».
Il conclut : « On a résolu le problème politique, mais il reste à résoudre le problème économique, c’est à dire le chômage des jeunes et ça c’est un autre problème. »