Dans le cadre du 2ème panel du 21ème Forum de l’Economiste Maghrébin, intitulé « Les défis et les réponses de la Tunisie », Afif Chelbi, président du Conseil d’analyses économiques, a annoncé : « C’est à la Tunisie de s’organiser pour avoir le meilleur profil. Sur ce plan là, on doit se focaliser sur notre positionnement stratégique ».
Ainsi, il a précisé qu’en 2018, la Tunisie a enregistré 40 milliards de dinars d’exportations, dont 31 milliards de dinars (76%) sur l’UE et 4 milliards de dinars sur l’Afrique (10%).
A court et moyen termes, la Tunisie compte tripler ses exportations sur l’Afrique, passant de 4 à 12 milliards de dinars.
Pour ce faire, M. Chelbi a affirmé qu’on doit donc doubler les exportations globales. Notamment si on veut atteindre un taux de croissance de l’ordre de 4 à 4,5%.
En outre, le responsable a indiqué que l’Europe n’est pas un choix, mais plutôt une donnée géographique et politique. Cela ne veut pas dire que sur l’Afrique, il n’existe pas de créneaux importants dans des secteurs importants, dont essentiellement l’ingénierie et la construction…
D’ailleurs, l’Afrique et surtout l’Afrique subsaharienne représentent quelque chose d’important sur le plan macroéconomique.
Pour conclure, Afif Chelbi a estimé que l’ambition de la Tunisie doit être une quasi-adhésion à l’UE. « Nous pouvons partir de cette position de négociations pour arriver à la fin à avoir un statut proche de celui de la Norvège. Tout en tenant compte de nos liens historiques, culturels et économiques. Nous devons donc placer la barre très haut même si on ne pourra atteindre cet objectif que par étapes».