Au moment où l’économie tunisienne passe par un trou d’air, l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) demeure incontestablement un laboratoire d’idées et de propositions.
A quelques mois des élections législatives et de la présidentielle 2019, l’IACE lance une série de débats sur la politique économique du pays.
Partis politiques et économie
En effet, au vue de l’importance du volet économique dans les prochaines échéances électorales, l’IACE a démarré le 8 mai un cycle de conférences. Et ce dans le cadre de son programme « Economy First ». Il a pour objectif de renforcer le volet économique dans les différents programmes électoraux des partis politiques.
Ainsi, une première partie de ce programme prévoit quatre rencontres entre des politiques et des représentants du secteur privé. Et ce, pour débattre des défis et problématiques économiques qui nécessitent une vision commune. Mais aussi pour identifier une feuille de route efficace en vue de mettre en place les réformes nécessaires.
Puis, une deuxième partie sera organisée sous forme de trois tables rondes. Elles analyseront sur les attentes des différentes parties prenantes dans les différents domaines.
Ensuite, l’IACE se chargera de lancer une plateforme numérique où diffuser ses moyens et ses rapports. Ce qui permettra d’établir une comparaison entre les différents programmes économiques.
Une fois que les partis politiques auront annoncé leurs programmes économiques, une quatrième étape sera dédiée à l’organisation des « face à face » économiques, au niveau régional et national.
Enfin, Economy first de l’IACE assurera le suivi des différents programmes économiques pour inciter les partis politiques gagnants issus des élections à mettre en place leurs programmes.
C’est dans ce cadre donc qu’une première table ronde a été organisée le 8 mai sur « les exigences de la loi de finances 2020 et les promesses électorales ».
Mal de financement !
L’entreprise et le financement : une relation qui est loin d’être toujours cordiale. Les entreprises sont de plus en plus sous pression. C’est pourquoi un deuxième round est prévu pour ce mercredi 15 mai pour débattre du thème : « Le manque de financement, un handicap au développement ». Cette table ronde mettra l’accent sur l’éternel mal de financement sur le marché local et sur la difficulté de sortir sur les marchés financiers internationaux, avec un taux d’intérêt élevé et la détérioration de la note souveraine de la Tunisie.
Economy First : l’agenda de l’IACE
- 22 mai : déficit des caisses sociales;
- 29 mai : investissement énergétique et futures générations;
- 19 juin : maîtrise de l’inflation et le pouvoir d’achat;
- 26 juin : production du phosphate;
- 3 juillet : services publics et déficit des entreprises publiques;
- 10 juillet : dépréciation du dinar;
- 17 juillet : infrastructure.