Certains dirigeants de la classe politique optent pour un report des élections législatives et de la présidentielle. Quel serait son impact si une telle tendance se confirme ?
Farouk Bouasker, vice-président à l’ISIE, l’Instance supérieure indépendante pour les élections souligne dans une déclaration aux médias que tout appel à reporter les élections est une violation de la Constitution. D’ailleurs, il évoque certains articles de la Constitution.
Sur le plan juridique, qu’en est-il ?
Pour sa part, Neji Baccouche, Doyen de la Faculté de droit de Sfax, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que c’est l’Instance provisoire de la Constitutionnalité des lois qui tranchera sur la question.
Il ajoute : « Et c’est le président de la République qui sera amené à convoquer le corps électoral si la nouvelle loi n’est pas promulguée à temps. En outre, les élections auront lieu sur la base des dispositions actuellement en vigueur. Et tout report n’est pas à l’ordre du jour. »
Il est clair que pour les citoyens, le report se traduira par le statu quo institutionnel. Mais que pensent certains partis politiques ? Une bonne partie d’entre eux met l’accent sur l’importance de respecter les délais électoraux.
De ce fait, Said Aïdi, président du parti Beni Watani affirme son opposition à changer la loi électorale. Il en va de même d’un éventuel report des élections. Il ajoute que cela va à l’encontre de l’éthique politique et de la démocratie.
Même constat pour Machrou3 Tounes, par son président Mohsen Marzouk, qui lui aussi affirme qu’une fois de plus, il faut respecter les délais électoraux », conclut-il.