L’accès aux soins de santé est un droit fondamental à tous les individus. Il en est de même pour la toxicomanie qui est une maladie à part entière, et à l’origine d’un problème de santé publique d’ampleur croissante en Tunisie.
De ce fait, il est plus qu’urgent de proposer à ceux qui en souffrent un éventail aussi large que possible de services de santé, capables de répondre à leurs besoins en soins médicaux et d’encadrement psychosocial. Face à la progression alarmante de la toxicomanie et le manque de structures spécialisées dans la prise en charge de cette maladie, le Centre Espoir affilié aux Complexe Sanitaire de Jbel Oust (Zaghouan) a ré-ouvert ses portes après près de 8 ans de sa fermeture en 2011. Le centre en question a été inauguré le 25 juin, par le chef du gouvernement Youssef Chahed.
Une nouvelle approche
Une nouvelle approche thérapeutique est proposée, ou les demandeurs de soin tous volontaires, seront suivis dans le cadre d’une consultation externe jusqu’au sevrage. En parallèle, le centre accueillera une communauté thérapeutique qui aura pour mission d’assurer la réhabilitation psychosociale des patients.
Selon une nouvelle approche du traitement des addictions, de plus en plus orientée vers les soins ambulatoires (qui se pratiquent sans hospitalisation) , les patients se verront proposés dans un cadre pluridisciplinaire un suivi médical et un soutien psychologique, jusqu’à parvenir à l’abstinence. Une fois sevré le patient entame le deuxième volet du traitement, à savoir le maintien de l’abstinence et la réhabilitation psychosociale.
L’abstinence étant une condition nécessaire pour l’admission en communauté thérapeutique, l’approche thérapeutique vise à modifier en profondeur les comportements ainsi que les états émotionnels et cognitifs qui favorisent le retour à l’usage de drogue.
Il s’agit d’une expérience nouvelle en Tunisie qui sort des schémas classiques de la prise en charge de la toxicomanie.
L’usage des drogues n’est pas une fatalité. Il s’agit de proposer les réponses adéquates et fournir des soins de qualité à des patients qui ne demandent qu’à s’en sortir.