L’organisation non-gouvernementale (ONG) I watch lancera la dixième édition de sa plateforme Bilkamcha (en flagrant délit), le 10 juillet à Tunis. Il s’agit d’une plate- forme dédiée à la dénonciation de la corruption en Tunisie.
En effet, I watch a lancé la plateforme en 2012. Son objectif principal est de dénoncer la corruption en Tunisie sans révéler l’identité du lanceur d’alerte. Ainsi, les Tunisiens auront la possibilité de signaler et de dénoncer les cas de corruption sur la plateforme tout en gardant l’anonymat. La dénonciation se fait à travers un texto ou un mail. Elle est aussi possible à travers un tweet avec le hashtag #BillkamchaTN.
Ensuite, une équipe de l’ONG se charge d’étudier les différentes facettes de l’alerte afin de savoir s’il s’agit d’une sérieuse ou fausse alerte avant de la transférer aux autorités de tutelle.
L’Assemblée des représentants du peuple a adopté cette loi en mars 2017, suite à des pressions de la société civile. La loi décrit les formes et les procédures pour dénoncer la corruption. Elle renforce davantage la transparence, l’intégrité, la redevabilité, la bonne gouvernance, et la lutte contre la corruption dans les secteurs public et privé.
Ainsi, la culture de la dénonciation de la corruption commence à gagner du terrain en Tunisie. La loi protège les dénonciateurs d’actes de corruption avérés.
D’ailleurs, cette loi existe dans plusieurs pays dans le monde. Elle fait partie des standards internationaux en matière de lutte contre la corruption. L’adoption de cette loi en Tunisie n’a pas épargné pour autant les dénonciateurs d’actes de rétorsion surtout ceux qui révèlent des cas de corruption dans leur propre lieu de travail.