L’IACE s’engage à encadrer la réflexion économique à travers un débat sur le thème « Economy first ». Et des face-à-face avec les différents représentants des partis politiques.
L’IACE se propose également d’ouvrir le débat sur des questions de brûlante actualité tel le pouvoir d’achat.
Un planning des débats et des face-à-face autour de sujets sensibles ont été soigneusement préparés. Tels outre le pouvoir d’achat, l’inflation…
Ainsi, le représentant du parti El Joumhouri, Mohamed Salah Ayari, évoque l’importance de faire un diagnostic. Selon lui, il faut chercher des solutions à court et à long termes. Il précise dans ce contexte: « Il faut que l’Etat supervise les réseaux de distribution ».
De son côté, le représentant de Beni Watani, Thameur Nsibi, estime plutôt que pour sortir de l’impasse, il faut un meilleur ciblage des produits subventionnés. Les lois doivent être appliquées. Il cite l’exemple des bananes dont le prix avait été fixé à 3900 dinars. Deux jours après l’Aïd, il atteignait les 5 dinars.
Par ailleurs, le représentant d’Ettakatol, Khalil Zaouia, affirme que le problème est lié à l’instabilité politique et le faux consensus qui ne mène nulle part.
IACE : de nouvelles politiques économiques pour améliorer le pouvoir d’achat
Louai Chebbi, représentant du parti Al Badil Ettounsi, dresse un état des lieux de la situation. Il rappelle que la hausse de la masse salariale est liée à la hausse de la demande. Outre l’inflation importée qui provient essentiellement de la dépréciation du dinar.
De son côté, Mohamed Arbi Jelassi, représentant d’Attayar ( le Courant Démocrate), revient sur les prix à la consommation qui sont en hausse de 20%. Il précise dans ce contexte: « Il est temps d’agir, et de donner à l’administration tunisienne un redéploiement des moyens ».
Il évoque que les services de soins sont couverts à 38.5% par le contribuable contre une moyenne internationale de 15.5%. Il ajoute: « C’est à l’Etat de soutenir les assurances complémentaires ».
Il s’agit d’une solution qui offre une marge de manœuvre. Mais le point le plus important reste celui du défi d’améliorer le quotidien des citoyens.
Quant au représentant de Tahya Tounes, Khalil Gheriani, il mise sur la restructuration des services comme une des solutions. Mais ce n’est pas tout, « il faut changer avant tout le business model », indique-t-il.
IACE : importance de la création de la richesse
L’expert Mongi Ben Chaâbene, directeur des Etudes sectorielles à l’Institut de la compétitivité et des études quantitatives, met l’accent sur l’importance de la création de la richesse, qui ne se réalise qu’à travers la productivité et la culture du travail.
En somme, les différents représentants sont arrivés à la même conclusion. A savoir que le problème du pouvoir d’achat est lié une fois de plus à la volonté politique qui brille par son absence.
Rappelons que les représentants des partis politiques présents sont Ennahdha, Beni Watani, Afek Tounes, Al Badil, Ettakatol, El Joumhouri, le mouvement du Peuple, Al Massar, Tahya Tounes et le Courant démocrate.
Il est à noter que l’IACE a présenté une étude sur l’évolution du pouvoir d’achat. Majdi Hassen, Directeur exécutif de l’IACE, évoque l’évolution du pouvoir d’achat.
Il souligne que le pouvoir d’achat s’est détérioré de 2.7% en 2019 et se détériorera davantage en 2020 atteignant 2.5%
Pour connaître les causes de la détérioration, voir la vidéo ci-dessous: