La République est en deuil aujourd’hui. Un jour pas comme les autres et qui marquera à jamais l’histoire du pays. Le président de la République est sorti par la grande porte, comme il l’a toujours souhaité et dit lors de ses interviews.
Joint par téléphone, Raoudha Laabidi, présidente de l’Intance nationale contre la traite des personnes, a exprimé ses condoléances à la famille du président. Elle nous confie: » Feu Béji Caïd Essebsi est le premier président élu démocratiquement. Peu importe ce qu’on lui reproche, c’est un homme qui a le sens de l’Etat et qui sera toujours parmi nous ».
Concernant la vacation, elle souligne: » L’intérêt de la Tunisie prime. Les solutions existent comme c’est indiqué dans la Constitution. Et c’est le président du Parlement qui devra assurer les fonctions du président par intérim en attendant les prochaines élections ».
Elle ajoute: « Nous sommes tous tenus de faire prévaloir l’intérêt de la Tunisie et il faut assurer la continuité de l’Etat. Béji Caïd Essebsi était une personnalité exceptionnelle »
De son côté, Néji Baccouche, doyen de la faculté de Droit de Sfax, n’a pas voulu nous répondre, en soulignant : « Désolé, je ne pense pas qu’il soit moral d’évoquer cela maintenant. Le moment est pour le recueillement et le respect de la personne. C’est mon point de vue. J’ai refusé de m’exprimer dans deux radios et une chaîne TV . Ce n’est pas le moment. »
Ahlem Hachicha Chaker, analyste politique, a dit adieu au président de la République à sa façon : « Sacré hommage du destin à un sacré homme d’Etat qui est parti le jour de la Fête de la République, République qu’il a servie toute sa vie. Il est parti comme il en rêvait, à la tête de l’Etat ».
Elle ajoute : « Le Président est parti. L’un des esprits les plus vifs que j’ai jamais connus, une mémoire infaillible, une courtoisie à toute épreuve, avec toujours une longueur d’avance, et il ne s’est jamais départi de sa bonne humeur, son humour inégalable. Repos bien mérité du guerrier. Paix à son âme ».