Moez Attia, président de l’association Kolna Tounes, revient sur la décision de l’ISIE. Et précise que les dates arrêtées sont définitives.
Moez Attia déclare dans ce contexte : « A mon avis, l’ISIE a fait le bon choix. Celui de respecter les délais des 90 jours, comme le veut la Constitution. D’ailleurs, la date du 15 septembre est l’unique date possible si on veut se conformer à la Constitution. »
Dépasser les 90 jours constitue une infraction à la Constitution
Cela dit, certains partis dont Machrou3 Tounes appellent à ce que les élections législatives et présidentielle se déroulent en même temps. M. Attia souligne que cette proposition conduit à dépasser les 90 jours, « cela constitue une infraction à la Constitution ».
Et de poursuivre : « J’ajouterais que c’est aux partis de changer leurs stratégies et mettre en avant la présidentielle avant les législatives ».
D’ailleurs, il ajoute : « Tout le monde doit comprendre que dans les circonstances exceptionnelles, il faut respecter et travailler pour respecter le calendrier électoral. Tout comme j’espère que les délais de recours ne prendront pas beaucoup de temps. Pour ce qui est de la date du 2e tour de la présidentielle, il faudra attendre les résultats définitifs du premier tour. Cela dit, certains évoquent d’amender l’article pour réduire les délais de recours. Or si on ouvre cette boîte de Pandore, on ne s’en sortira pas. L’impératif est de respecter les délais y compris les délais de recours ».
Il est d’autant plus important, selon lui, de faire réussir l’organisation de ces élections appelant ainsi les candidats d’aller vers un environnement électoral sain où on respecte les règles du jeu.
Le citoyen doit avoir le dernier mot
Il souligne : « Les Tunisiens sont tous descendus pour assister aux funérailles nationales de Béji Caïd Essebsi. Tout le monde a vu le respect des Tunisiens envers leur président élu démocratiquement et le sentiment de la citoyenneté d’appartenance à ce pays. J’espère que le citoyen continue à avoir son dernier mot en allant massivement voter. »
Comment expliquer le nombre des candidats aux législatives ? A cette interrogation, il répond : “Il ne faut pas oublier que nous avons 221 partis politiques sur 33 circonscriptions. Et je vous laisse le choix de faire la multiplication, vous aurez un grand nombre de listes. Mais la nouveauté, c’est la participation des listes indépendantes en hausse. On aura un nombre supérieur aux 1500 listes présentées ».