Dans le cadre de la campagne électorale, le département des études et de la documentation relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a préparé 101 questions à l’adresse des partis politiques.
Dans une déclaration accordée à leconomistemaghrebin.com, Karim Trabelsi, le directeur des études, affirme que cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une meilleure orientation et d’un meilleur éclairage de l’électeur. Et ce, afin qu’il connaissance les programmes des partis politiques à quelques jours des élections.
A partir de lundi 19 août, l’UGTT commencera à envoyer des questions à tous les partis politiques. Plus tard, le département mettra en lignes toutes les réponses sur une plateforme dédiée à cet effet. Notre interlocuteur indique que l’UGTT est en train de peaufiner son programme socio-économique. Par cette initiative, l’UGTT tente d’influencer les partis politiques pour qu’ils adoptent le programme de l’UGTT. Le programme se décline sur dix axes. Nous reviendrons sur quelques aspects de chaque axe.
La situation et le régime politique
Les partis politiques doivent, dans ce cadre, exposer leurs solutions permettant de protéger le processus démocratique, éviter les tractations politiques et garantir la stabilité politique. De même, il est question de proposer des démarches à suivre pour mettre en place les instances constitutionnelle, notamment la Cour constitutionnelle. Une autre question cruciale a été posée. A savoir : si le parti politique une fois au pouvoir veut amender ou pas la Constitution.
Justice, liberté et force de l’ordre
Les partis politiques répondront à plusieurs questions qui portent, entre autres sur : leurs propositions pour améliorer le rendement des forces de l’ordre en matière de lutte contre la corruption; la réforme du système pénitencier; la lutte contre la violence et le crime; et comment faire régner la sûreté dans les quartiers et dans les régions.
Concernant la justice, les partis politiques doivent exposer leur vision pour enraciner une justice équitable et juste.
Les équilibres financiers et la fiscalité
L’UGTT interpelle les partis politiques sur pas mal de volets : l’amendement du Code de change; le financement du déficit du budget de l’Etat; l’endettement; le glissement du dinar, la rationalisation des dépenses; la caisse de compensation; un cadre fiscal attrayant et équitable; et les propositions sur la lutte contre la contrebande et l’étalage anarchique.
Croissance et investissement
Les partis politiques doivent définir, selon eux, le rôle économique de l’Etat, leur proposition pour améliorer lanote souveraine de la Tunisie, améliorer la rentabilité des PME, restructurer le secteur financier et le secteur bancaire et leur avis sur l’ALECA. L’UGTT interpelle les partis politiques également sur la promotion des exportations et la réduction des importations anarchiques.
Administration et établissements publics
Les questions portent sur les moyens capables de moderniser l’administration, simplifier les démarches adminsitratives et les propositions pour l’amendement du Code de la comptabilité publique. Elles interpellent également sur les difficultés économiques des entreprises publiques.
Politiques sectorielles
Les questions portent sur, entre autres, les politiques industrielles, le secteur du transport, la politique agricole, la protection des fonds destinés à la promotion des PME et la protection de la richesse hydraulique, le déficit énergétique, la pollution.
La politique sociale
Les questions portent sur la vision des partis politiques pour le salaire minimum, l’accès à la santé, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, l’emploi précaire, les politiques de l’emploi.
Le dialogue social
Les questions de l’UGTT portent sur entre autres le code du travail, la situation des inspecteurs du travail, comment enraciner la culture du dialogue social et la vision pour un nouveau contrat social.
Jeunes, femme travailleuse, culture et le sport
L’UGTT interpelle, également, sur les moyens d’impliquer les jeunes dans la chose publique et la mise en place un système pour orienter les jeunes. Les questions portent également sur les avantages qu’ils pourraient donner aux jeunes
Le développement régional et la qualité de vie
Enfin, l’UGTT s’intéresse à comment promouvoir le développement régional et comment faire évoluer le rendement des municipalités quant aux attentes des citoyens.
Ajoutant une autre question: il est préférable d’auditer le candidat sur la connaissance de ses futures prérogatives, et sur sa capacité potentielle de la manière de l’utilisation et application de ses prérogatives et son attitude à la correction et aux ajustements nécessaires des erreurs et ambiguités, par exemple : – est il capable de déleguer la décision pour ALECA au peuple par l’autorisation d’un Réferundum populaire? ou – est il capable de relancer les projets stratégiques de l’Etat Tunisien tels que: extention de l’aeroport Tunis-Carthage et création d’un nouveau « free port » par le biais du PPP à Rades ou à Bizertes avec une restructuration de l’autorité maritime et portuaire Tunisienne??….