Au programme : les difficultés socioéconomiques,les élections présidentielle et législatives. Tels sont les mots clés de la conférence de presse qu’organise Afek Tounes en ce lundi 19 août à Tunis.
Hichem Besbes, un des dirigeants du parti Afek Tounes, met l’accent sur l’état des lieux. Il déclare dans ce contexte: » Nous avons plus de 650 000 chômeurs, plus d’un million et demi de pauvres et chaque jour qui passe, les préoccupations matérielles sont en train de prendre une ampleur considérable dans le quotidien des Tunisiennes et des Tunisiens. Nos universités forment un grand nombre d’étudiants dont une bonne proportion a peu de chances de trouver un emploi à la fin de leurs études. »
Il insiste sur l’importance de l’égalité des chances et la bonne gouvernance du pays. Il estime que le « système existant » est devenu tellement défaillant qu’il n’est plus possible de le réformer.
En d’autres termes, les dirigeants du parti partagent le même avis: celui de rompre et de construire un nouveau système ouvert sur le monde. La démocratie oui, mais dans un Etat qui s’assume.
La vision fondamentale d’Afek Tounes n’a pas changé
Par ailleurs, l’objectif est de construire un nouveau modèle de développement, de repenser aux politiques de développement humain, l’éducation des enfants, la santé de chaque Tunisien, le système de sécurité sociale et la dignité des retraités, notre agriculture et la gestion durable de nos ressources naturelles, le climat des affaires, le système financier et fiscal, en réduisant la pression fiscale. Le tout autour d’une administration réellement au service des citoyens. Nous avons besoin de revoir notre politique étrangère et nos partenariats. Nous devons revoir notre politique de sécurité ainsi que la gestion de nos frontières dans un cadre géopolitique complexe dans notre région du monde.
« La vision fondamentale d’Afek Tounes n’a pas changé », souligne pour sa part Walid Sfar, vice-président du parti.
De son côté Olfa Soukri, professeur universitaire en économie, revient sur la nécessité de capitaliser sur les entreprises innovantes, et ce, dans le but d’instaurer un climat de compétitivité. Elle précise: « Il faut que les entreprises publiques soient plus compétitives sur le marché ».
Pour elle, améliorer la gouvernance fait partie des priorités du parti. Autre volet, celui de la fiscalité, Mohamed Louzir, ancien président du parti Afek Tounes, dénonce la pression fiscale qui est en hausse. Il a indiqué que des mesures fiscales doivent être revues telles que l’identifiant unique, la suppression du régime forfaitaire et la généralisation des taux d’impositions sont au programme.
Yassine Brahim: « Abdelkarim Zbidi est l’homme de la situation »
Yassine Brahim, président du parti Afek Tounes, a fait savoir l’importance de réduire la pression fiscale pour ceux qui créent de la valeur ajoutée et assurer une égalité sociale au sein d’une économie sociale et solidaire.
Evoquant le soutien d’Afek Tounes à la candidature d’Abdelkarim Zbidi, Yassine Brahim affirme qu’il est le premier parti politique à soutenir Abdelkarim Zbidi. Il estime que les enjeux géopolitiques nécessitent un homme d’Etat qui ait de l’envergure l’échelle internationale. « Et nous estimons qu’Abdelkarim Zbidi est l’homme de la situation. », dit-il.
Sur la même longueur d’onde M. Sfar, souligne : « Nous avons besoin d’une personne capable de faire réussir le processus de la transition démocratique. Abdelkrim Zbidi est notre homme ».