Le Conseil consultatif à l’égalité femme-homme du Groupe des sept (G7) émet, dans son rapport publié mercredi, une série de recommandations. Elles visent la concrétisation de l’égalité entre les deux sexes. Et elles promeuvent l’autonomisation économique de la femme. Louant au passage les réalisations tunisiennes dans ce domaine.
Ainsi, dans son rapport publié sur le site officiel de la Présidence de la République Française, le Conseil consultatif du G7 appelle les dirigeants du monde à s’appuyer sur les recommandations formulées. Et, notamment la mise en place des cadres juridiques de nature à :
- Réaliser la pleine égalité entre homme et femme;
- Éliminer la violence basée sur le genre;
- Garantir le droit à l’éducation et à la santé de manière équitable;
- Promouvoir l’autonomisation économique des femmes;
- Abolir toutes les mesures discriminatoires à leur égard;
- Disposer des financements nécessaires à l’exécution des lois.
Les avancées de la Tunisie
D’ailleurs, le Conseil du G7 loue les droits et libertés énoncées dans la nouvelle Constitution tunisienne de 2014, qui prône l’égalité entre les sexes. Il note également la ratification par la Tunisie de plusieurs conventions en la matière. Et notamment, celles relatives à la lutte contre la violence faite aux femmes, la violence domestique, le viol et autres crimes.
En outre, le rapport du G7 relève l’article 46 de la Constitution tunisienne. En effet, il stipule l’engagement de l’État à protéger les droits acquis des femmes et à œuvrer pour les soutenir et les développer. Et à garantir aussi l’égalité des chances entre les hommes et les femmes à assumer diverses responsabilités et dans tous les domaines. Le G7 souligne que la Constitution tunisienne va plus loin que celles de nombreuses démocraties établies dans son engagement à promouvoir et développer les droits des femmes.
De plus, il souligne que l’engagement de l’Etat tunisien à œuvrer pour la réalisation de l’égalité homme-femme au sein des conseils élus a permis d’atteindre une plus grande représentativité des femmes au Parlement tunisien. Soit un taux de 31%. Soulignant que ce taux de représentativité dépasse les ratios enregistrés dans les structures législatives aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada.
Pour sa part, Bochra Belhaj Hmida, membre du Conseil consultatif à l’égalité au sein du G7, déclarait que le rapport incluait de nombreuses expériences internationales réussies en matière d’égalité entre hommes et femmes, similaires à l’expérience tunisienne, notamment au niveau des droits et libertés inscrites dans la Constitution de 2014. Ajoutant que « ceci est une reconnaissance de l’existence d’une volonté politique en Tunisie pour défendre le principe de l’égalité ».
De même, elle souligne que les recommandations émanant du Conseil consultatif du G7 n’étaient pas formulées par ces pays développés, mais qu’elles découlaient des diverses expériences internationales. Et ce, tant dans les pays en voie de développement que dans les pays développés. Afin de tirer profit des expériences réussies de différents pays en matière d’élimination de la discrimination entre hommes et femmes.
Cependant, elle reconnait des carences en matière des droits de la femme en Tunisie « nécessitant un peu plus de temps pour en venir à bout ». Toutefois, Mme Ben Hmida considère que la Tunisie « est sur la bonne voie pour atteindre la pleine égalité grâce à l’arsenal juridique existant, véritable garant des droits de la femme ».
Enfin, notons que le Conseil consultatif pour l’égalité des sexes au sein du G7 (France, Allemagne, Italie, Japon, Angleterre, Etats-Unis, Canada) a été formé en 2018 sous la présidence du Canada. La France, qui préside le Conseil pour le compte de l’année 2019. Elle est chargée de l’élaboration d’une charte internationale en rapport avec les droits de la femme et la lutte contre la violence et la discrimination faites aux femmes. L’objectif est de le présenter aux dirigeants du G7 afin de promouvoir les lois qui concernent les femmes à travers le monde.
Lors de la réunion du 19 février 2019 du Conseil consultatif du G7, le Président français Emmanuel Macron annoncait que la réalisation de l’égalité des sexes était l’un des principaux objectifs du mandat français à la tête du G7. Il appelait 35 militantes actives dans le domaine des droits de l’Homme, à rejoindre le Conseil consultatif pour l’égalité, dont l’avocate et député Bochra Belhaj Hmida. Mais aussi Ouided Bouchamaoui, femme d’affaires et ancienne présidente de l’Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat (UTICA).