Les travaux du groupe multipartite chargé de l’adhésion de la Tunisie à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) ont démarré, aujourd’hui jeudi, au siège de l’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption.
Ce groupe de travail formé de représentants du gouvernement, de la société civile et de sociétés exerçant dans le secteur des industries extractives, aura pour mission de mettre en place un plan d’action visant à préparer cette adhésion.
Renforcer la confiance des hommes d’affaires
« Ce groupe œuvrera à renforcer la transparence en matière d’industries extractives et de proposer des solutions à même de remédier aux bonnes pratiques de bonne gouvernance dans le secteur », a déclaré le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, dans une déclaration aux médias.
« Nous devons veiller à ce que ces représentants ne se trouvent pas dans une situation de conflit d’intérêts », a-t-il insisté, mettant en garde contre le financement de ce groupe de travail par des bailleurs de fonds étrangers.
En effet, l’ITIE, à laquelle devrait adhérer la Tunisie d’ici deux ans, devrait renforcer la confiance des hommes d’affaires étrangers qui souhaitent investir dans les industries extractives.
Un processus qui tarde !
Manel Ben Achour, membre de ce groupe de travail représentant la société civile et activiste au sein de l’organisation I Watch, a regretté le « piétinement » de ce processus qui a démarré depuis 2012 et qui tarde encore à prendre fin.
« Nous espérons vraiment que cette réunion ne sera pas juste une réunion organisée pour la forme à des fins électorales », a-t-elle souligné.
La Norme ITIE est la norme internationale pour la transparence et la responsabilité entourant les ressources pétrolières, gazières et minérales d’un pays. Lorsque la Tunisie rejoindra cette initiative, elle devra se conformer à cette norme laquelle exige des pays et des entreprises, la divulgation de l’information sur les étapes-clés de la gouvernance des revenus pétroliers, gaziers et miniers.