La Tunisie prend officiellement la présidence de la 25e édition du Congrès sur l’archéologie et le patrimoine culturel du Monde arabe. Et ce, en remplacement du Royaume hachémite de Jordanie.
D’ailleurs, la passation de flambeau de la prochaine édition s’effectuait jeudi matin à Sousse. Ceci au cours d’une cérémonie à l’ouverture de la 24ème édition du Congrès sur l’archéologie et le patrimoine culturel du Monde arabe.
En effet, ce congrès se tient durant deux jours, les 19 et 20 septembre 2019, dans la ville côtière de Sousse. Autour du thème, « Le rôle de la société civile dans la protection du patrimoine culturel ».
Et c’est le ministère des Affaires Culturelles qui organise cette 24e édition. En partenariat avec l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les Sciences (Alesco). L’événement s’inscrit dans le cadre de la manifestation Tunis Capitale de la Culture islamique 2019, pour la région arabe.
Ce congrès de Sousse se tient donc sous la présidence de Mohamed Zine Elabidine, ministre des Affaires Culturelles et Mohamed Ould Omar, Directeur Général de l’Alesco. Y participent: les représentants de la Ligue arabe (LA); l’Organisation islamique pour l’Education; les Sciences et la Culture (ISESCO); et l’Organisation des Nations unies pour l’Education, les Sciences et la Culture (UNESCO).
Réhabiliter le rôle de la culture
Ainsi, Zine Elabidine estime important de réhabiliter le rôle de la culture et ses différentes branches intellectuelles, scientifiques, créatives et littéraires. Mais aussi de l’intégrer dans le paysage politico-économique. Il met cependant en garde contre la marginalisation de la Culture dans la politique des gouvernements successifs.
Par ailleurs, le ministre salue les efforts conjoints menés par l’Etat tunisien, l’Alecso et l’Isesco. La question culturelle et les initiatives de la société civile en Tunisie en matière de préservation du patrimoine restent leurs préoccupations principales. Dans ce contexte, il qualifie de réussite la coopération public-privé pour la réhabilitation du patrimoine matériel et immatériel. Il cite les efforts en cours pour l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco de plusieurs de nos richesses. Particulièrement la poterie de Sejnane, le Chott el-Jerid, les Ksours Sahraouis de Tataouine et l’île de Djerba.
En outre, le Directeur Général de l’Alecso indique que le Congrès de Sousse se tient dans la continuité des précédentes éditions. Il relève la dynamisation et le développement de l’action arabe commune. Et ceci, en matière de préservation et valorisation du patrimoine culturel. Ainsi que de son exploitation à bon escient dans le développement durable.
Société civile et protection du patrimoine culturel
De plus, il ajoute que ce congrès s’oriente vers l’appel à associer la société civile, les associations, les activistes et les populations locales, dans les efforts (des Etats). Tout cela vise à préserver l’intégrité du patrimoine, sa documentation et sa promotion en vue de son inscription au patrimoine mondial de l’humanité.
Car le Congrès est une plateforme qui vise à instaurer le dialogue et l’échange d’expériences fructueux. Notamment entre spécialistes arabes de l’archéologie et du patrimoine culturel. Et ce, autour des questions en lien avec le patrimoine culturel dans la région.
D’ailleurs, ce nouveau rendez-vous devra aussi permettre de présenter les différentes études et visions à l’échelle internationale. Objectif : épauler les efforts des pays arabes et promouvoir la coordination entre eux.
Au final, c’est la préservation du patrimoine culturel de la région qui est en jeu. Elle passe par la mise en place d’une base de données sur les divers objets et monuments historiques et archéologiques de chaque pays.