Le bateau « Phoenicia » accoste, pour quelques jours, au port marin de Gammarth. Et ce, avant son expédition « Phoenicians Before Columbus » (Les phéniciens avant Columb). Elle le mènera vers les côtes américaines, sur l’Atlantique.
Ainsi, une réception se déroulait, dimanche, en l’honneur de l’équipage du « Phoenicia ». Il a choisi d’accoster en Tunisie, étape symbolique d’un long périple. Cet événement est une initiative du Club Didon de Carthage; en partenariat avec l’Association tunisienne des Officiers de la marine marchande.
En effet, le « Phoenicia » part de Cartegena en Espagne à destination de Carthage en Tunisie. « Du nouveau Carthage à celui d’origine », lit-on sur le site de l’expédition. Elle fera la reconstitution du voyage du temps des Phéniciens et des Puniques.
A cet égard, le Club Didon Carthage indique que le bateau prendra le large, mercredi 27 septembre, à midi. Et ce, à partir de la marina de Gammarth. Il passera par le port punique de Carthage, pour un périple vers le Nouveau Continent.
Donc, dans le cadre de journées portes ouvertes du Club Didon Carthage, il est possible de visiter le bateau. Et rencontrer son équipage quotidiennement (sauf mardi); avant le départ vers le nouveau Continent. Pour une expédition qui tentera de prouver que les navigateurs phéniciens étaient des précurseurs.
Par ailleurs, la présidente du Club Didon Carthage, Arije Ben Sassi, présente le bateau comme une copie unique des voiliers phéniciens. Il devra subir des conditions de navigation identiques à celles des époques phénicienne et punique. Elle explique que l’équipage fera usage des techniques de navigation maritime datant de l’époque phénicienne.
En outre, 12 membres de diverses nationalités dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis d’Amérique, la Nouvelle-Zélande, le Liban, le Mexique et la Tunisie seront à bord.
La présidente du Club Didon Carthage évoque un bateau long de 20 mètres, sur 15 mètres de hauteur. Son poids avoisine les 50 tonnes. Il a été construit en 2008, en Syrie sur l’île méditerranéenne d’Arwad, au large de la ville de Tartous. C’est une réplique de l’épave du navire « Jules Verne 7 » découverte lors de fouilles archéologiques en Méditerranée et dont la construction date de l’an 600 av. J.-C.
La traversée qui devra s’étaler sur trois mois suivra un itinéraire prédéfini. Il les mènera de Carthage, vers Gibraltar ou Djebel Tarek, la ville de Cadessa en Espagne, les îles Canaries (un archipel marocain sur l’Atlantique), pour arriver sur les côtes américaines donnant sur l’océan Atlantique. Selon Arije Ben Sassi, le point d’arrivée se déciderait en fonction du mouvement des vents. Avec une probabilité de débarquer sur les côtes de la Floride ou des Caraïbes.
D’ailleurs, Chaima Mazen, une Libanaise membre de l’équipage, s’attend à un voyage exceptionnel. Il lui permettra de revivre les mêmes conditions que les ancêtres dans ce coin du monde à bord de leur voilier. Elle souligne la symbolique du départ des côtes de Carthage qui fut le berceau des Phéniciens et Puniques. Et l’une des villes et flottes les plus importantes de l’histoire de la Méditerranée.
De même, la Libanaise espère une mission réussie pour un périple assez dur et audacieux à la fois. Estimant que l’expédition pourra jeter la lumière sur une civilisation qui n’a pas eu sa véritable part dans le conte des historiens.
Enfin, le but de la traversée est de prouver la découverte du Nouveau Continent, bien avant Christophe Colomb en 1498. Son équipage adopte la thèse de certains historiens selon laquelle les grands voyageurs phéniciens et puniques ont bien été les premiers à mettre les pieds sur un territoire resté longtemps méconnu.