L’œuvre d’une artiste féminine représente la Tunisie à l’exposition internationale de la Première Biennale d’art contemporain de Rabat. Cette manifestation se tient du 24 septembre au 18 décembre 2019 dans la Capitale marocaine.
Sur le thème « Un instant avant le Monde », la Première Biennale d’art contemporain de Rabat met en avant les œuvres de plasticiennes du monde entier. Elles s’exposent, pendant trois mois, dans différents lieux. A savoir: le Musée Mohammed VI d’art Moderne et Contemporain; le Parc Hassan II; le Jardin du musée des Oudayas; et le Théâtre National Mohammed V.
Ainsi, au programme de la Biennale, la Tunisie est présente à cette exposition internationale à travers « Ulysse de la Hafsia », oeuvre de Mouna Jemal Siala. C’est une réinterprétation de la Mosaïque romaine « Ulysse et les sirènes » provenant du site de Dougga et conservée au Musée du Bardo. Par une intelligente superposition de l’antique et du contemporain, l’artiste questionne l’illusion continue d’un avenir meilleur. Quand, à des siècles d’intervalle, l’Histoire se répète encore.
Le Maroc a mis la barre haut
Par ailleurs, après avoir assisté au vernissage de l’exposition, Mouna Jemal Siala déclarait que « le Maroc a mis la barre haut dans cette première Biennale ». Elle exprime sa fierté d’exposer « une œuvre inédite parmi celles de 62 artistes femmes de 27 pays. Et à côté d’artistes connues comme Mona Hatoum, Ghada Amer et Majida Khatari ».
En outre, dans cette exposition internationale figure un nouveau courant d’art africain initié par Sadika Keskes. Sous la direction artistique de Houda Ghorbel, ce mouvement présente deux œuvres de peinture, » Femmes en paix » et « Fenêtre du Beau sur Jardin ». Elles envisagent la représentation du Beau et de la Paix, dans une illustration sensuelle, à la fois cachée et découverte, du corps féminin.
De plus, Hajer Charf, réalisatrice et productrice installée à Montréal (Canada), présente son dernier documentaire « Béatrice un siècle». Il qui dresse le portrait de Béatrice Slama, une Tunisienne de confession juive, communiste, féministe et spécialiste de la littérature des femmes.
Enfin, la Biennale donne une Carte blanche à la scène artistique marocaine. De même qu’à la littérature et poésie et au cinéma. Dans lequel on retrouve le nouveau film « Un Fils » du Tunisien Mehdi Barsaoui.
Et Abdelkader Damani, historien de l’art et philosophe, est le commissaire de cette première biennale de Rabat.
« La Biennale est pensée comme un archipel», lit-on sur le site officiel de l’événement. Dans la partie centrale, l’exposition internationale est dédiée à l’invitation exclusive des artistes femmes. Alors que les autres volets, sous la forme de cartes blanches et de programmations associées, respectent avec rigueur le principe de la parité.