« Le colza constituera une alternative pour les cultures en alternance. D’autant plus que son introduction en Tunisie sera faite dans le cadre de contrats de production avec la société « Carthage graine ». Celle-ci évolue dans l’industrialisation des huiles végétales.
D’après Oussama Khriji, directeur général de l’Institut National des Grandes Cultures, cette culture connait une prolifération dans le monde. Vue son importance dans la production de l’huile végétale et les protéines végétales. Ces derniers sont des éléments essentiels dans l’industrie des fourrages.
D’ailleurs, il avance quelques chiffres sur la culture de colza en Tunisie. La superficie s’élève à 7720 ha au cours de la saison 2018/2019 contre 460 ha pendant la saison 2014/2015.
Et l’objectif recherché est d’atteindre une superficie de 150 mille ha dans l’avenir. Alors que la superficie totale consacrée à la céréaliculture est de 1,2 millions d’hectares, indique-t-il encore.
Ainsi, lors d’une conférence de presse tenue jeudi le programme de promotion des semences européennes de colza en Tunisie a été présenté. A cette occasion Khriji a estimé que l’introduction du colza parmi les cultures en alternance permettra de nettoyer le sol des résidus. En outre, elle permettra d’assurer la pérennité des grandes cultures. De plus, cela améliorera la fertilité du sol entravée à cause du suivi des mêmes cultures sur les mêmes sols durant toutes les saisons.
Qu’en est-il du colza en Tunisie ?
De même, il précise que ce type de cultures peut améliorer la productivité des céréales. En plus, cela fournira des huiles et des protéines végétales consacrées à l’industrialisation des fourrages en faveur du marché local.
Le responsable affirme que le colza dont la Tunisie prévoit l’importation pour cette saison n’est pas génétiquement modifié (OGM).
Pour sa part, le directeur de l’Association pour le Développement à l’international des filières oléo-protéineuses (Agropol) Geynaïl Lu Guilo, souligne que les lois et les normes européennes régissant ce domaine, interdisent l’exploitation des OGM. Les experts ont, à cet égard, appelé au contrôle des intrus et des semences de colza importées.
La promotion des semences de colza européennes en Tunisie s’inscrit dans le cadre d’un programme, baptisé « Maghreb Oléagineux ». Ce programme cible également le Maroc pour la culture des tournesols. Il vise, entre autres, la Tunisie (culture du Colza), en se basant sur des semences d’origine européenne pour accroître la production locale en la matière.
Ce programme s’inscrit également dans le cadre de la coopération entre le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, l’Institut français technique, pour les professionnels du colza (Terres Univia) et l’Union européenne.
La Tunisie a lancé un programme similaire en 2017 pour développer la culture du colza. Sachant que cette, culture a été lancée, en Tunisie en 2014. Ce programme cible 100 agriculteurs exerçant sur trois mille ha (une plateforme d’expérimentation).
Il convient de rappeler que la Tunisie a estimé ses besoins en matière d’huiles végétales à 300 tonnes avec 400 mille tonnes des protéines végétales destinées à l’industrialisation des fourrages.