Le nouveau Code de l’Assurance en Tunisie introduira une nouvelle tarification personnalisée et des contrats simplifiés. Ce qu’annonce, aujourd’hui, le Directeur Exécutif de la FTUSA, Kamel Chibani.
En marge du 24ème forum de l’OAA, le responsable de la FTUSA précise que la nouvelle tarification de l’assurance tiendrait compte de plusieurs facteurs. A savoir: l’expérience du conducteur, le nombre d’utilisateurs du véhicule et d’autres critères.
En outre, il a mis l’accent sur l’importance de la digitalisation. Et ce, pour accélérer l’indemnisation des assurés. Et d’ajouter qu’une plateforme d’échanges électroniques est en cours de mise en place. Le but est d’accélérer le règlement qui est de plus en plus lent.
Par ailleurs, M. Chibani indique qu’au cours de ces dernières années, des mesures prudentielles sont prises par les autorités de régulation. L’objectif est de protéger les assurés et la pérennité des entreprises.
Et de souligner qu’avec l’apparition de nouveaux risques, les entreprises trouvent de plus en plus de difficultés à pouvoir assurer et indemniser.
Le rôle de l’assurance dans l’intégration africaine
De son côté, Ridha Chalghoum, Ministre des Finances, évoque l’importance du rôle de l’assurance dans l’intégration africaine. Et ce, via la mise en place d’un nouveau système de régulation de l’assurance et de réassurance.
Dans ce sens, il affirme qu’il n’y a pas d’autres choix pour les régulateurs locaux et les réassureurs régionaux que d’investir dans la modernisation de la réglementation. Ainsi que dans la formation des compétences et l’amélioration des prestations.
En outre, le ministre rappelle que le secteur des assurances en Tunisie a bénéficié, pendant les deux dernières décennies, d’une série de mesures. Ces mesures tendent à harmoniser son cadre légal avec les normes internationales. A travers la modernisation des méthodes de gestion, le renforcement de leurs assises financières. S’ajoute à cela la maîtrise de leur savoir-faire technique et financier. Ainsi que la diversification des réseaux de distribution.
D’ailleurs, les réformes adoptées ont concerné l’ensemble de la sphère financière et des métiers connexes. Elles ont touché toutes les fonctionnalités liées à l’audit, la gestion du risque, l’actuariat et diligences concernant la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.
Néanmoins, ces réalisations restent, selon ses dires, en deçà du potentiel. Sachant que le taux de pénétration de l’activité d’assurance dans l’économie reste faible et limité à 2,1%.
Pour une vision panafricaine de la régulation
Pour sa part, Delphine Traoré, Présidente de l’OAA, estime qu’il importe d’avoir une vision panafricaine de la régulation. Puisque les régulateurs sont différents d’un pays à un autre.
Elle déclare que le plus grand défi, c’est que la plupart des compagnies d’assurances soient recapitalisées. Cette recapitalisation vise à trouver plus de fonds pour rendre les sociétés d’assurance plus solides financièrement.
Il faut, aussi, que les populations soient assurées. Et que les compagnies d’assurance paient leurs sinistres. Et ce, pour que la population continue à avoir confiance et à acheter l’assurance.
Il est à rappeler que l’assurance en Afrique pèse seulement 1,4% du marché mondial.