Kaïs Saïed est le premier à se déclarer candidat à la présidentielle de 2019. Pour ceux qui le soutiennent, ils voient en lui le sens des responsabilités et la volonté de transformer la frustration en espoir.
Kaïs Saïed est considéré comme étant le candidat atypique. Quant à ses choix médiatiques, il a voulu limiter ses apparitions dans les médias. Il a choisi de faire cavalier seul dans sa course au Palais de Carthage.
Il précise dans ce contexte: « Sans financement public, ni publicité politique tout le long de ma campagne électorale. Celle-ci reprend le slogan de la révolution « Le peuple exige… », et elle a été faite à petit budget » avec les moyens de bord et la volonté des jeunes ». Et de poursuivre: « Je n’accepterai aucun millime d’aucune partie… »
Tout au long de ces derniers mois, il estime que ce n’est pas une campagne électorale qu’il a menée, mais « une campagne explicative pour présenter ma vision et écouter les jeunes », dit-il.
Pour lui, « la réorganisation politico-administrative de la pyramide du pouvoir » est plus que nécessaire.
Kaïs Saïed: il faut aller du local vers le régional
Selon lui la solution est claire : »Il faut aller du local vers le régional et en finir avec le pouvoir central, pour répondre aux volontés et aux attentes non satisfaites des Tunisiens », indique-t-il.
« Le temps est venu, pour les politiciens, de s’auto-critiquer. Il estime qu’il faut mettre en place de nouveaux mécanismes permettant à ceux qui gouvernent d’exprimer la volonté populaire ».
Aux yeux de nombreux Tunisiens, Kaïs Saïed serait considéré comme un candidat mystère et une personnalité insaisissable. D’ailleurs, certains parmi eux agitent le spectre de l’islamisation de la Tunisie et le taxent d’ultraconservateur avec une idée politique « utopique et dangereuse » et des affinités avec les salafistes.
Par ailleurs, ils lui reprochent, également, ses prises de position vis-à-vis de l’égalité successorale. Mais encore, la dépénalisation de l’homosexualité, de la consommation de cannabis, de l’abolition de la peine de mort qui ne manquent pas de laisser pour le moins perplexes.
Kaïs Saïed a décidé de ne pas faire campagne pour « des considérations morales ». Il conclut: « Je ne ferai pas personnellement campagne ».