Mise en examen du tout puissant président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, pour corruption. Des soupçons pèsent sur lui, pour le versement de 3,5 millions de dollars à une société de marketing. Et ce, pour obtenir l’organisation des Mondiaux d’athlétisme en 2017.
Ainsi, le Qatar a-t-il procédé à des « versements suspects » fin 2011 via le patron du PSG Nasser Al-Khelaifi; pour obtenir l’organisation des Mondiaux d’athlétisme 2017? Finalement, ces championnats du monde controversés se déroulaient en 2019 à Doha.
Motus et bouche cousue
En effet, l’homme d’affaires proche de l’Emir du Qatar, est mis en examen. Et ce, pour des soupçons de « corruption active » dans la candidature de son pays à l’organisation des Mondiaux d’athlétisme. Mais, il choisit de garder le silence face aux juges parisiens. « J’use de mon droit au silence », répondait-il à chacune des 28 questions posées par les magistrats.
Déjà, en 20 mars dernier, le juge financier Renaud Van Ruymbeke convoquait Nasser Al-Khelaifi. Mais ce dernier avait échappé à une mise en examen.
Puis, il était convoqué une deuxième fois, mais il ne se présentait pas. Ce qui provoqua sa perte, car il était finalement mis en examen le 23 mai dernier.
Versements suspects
Ainsi, le président du PSG était interrogé sur des versements suspects fin 2011. Alors que le Qatar menait campagne pour obtenir l’organisation des Mondiaux d’athlétisme 2017.
Mais, rappelons les faits : à quelques jours du vote crucial, le fonds « Oryx Qatar Sports Investment », que détiennent Nasser et son frère Khalid Al-Khelaïfi, versait au total 3,5 millions de dollars à une sulfureuse société de marketing sportif détenue par Papa Massata Diack.
Or, il s’avère que Papa Massata Diack était alors le responsable exclusif des droits marketing de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Laquelle fédération que présidait de 1999 à 2015 son propre père Lamine Diack. Ce dernier est mis en examen dans cette enquête et son fils recherché par la justice française depuis plusieurs années.
La vérité, c’est que les enquêteurs ont la conviction- qu’en contrepartie de ces versements qui s’élèvent, rappelons-le, à 3.5 millions de dollars- Lamine Diack favorisait la candidature du Qatar. Et ce, en exerçant un lobbying sur des membres de l’IAAF et en appuyant le report des dates d’organisation des compétitions du Mondial d’athlétisme, vu les températures élevées au Qatar.
Niant les faits, l’accusé avait déclaré: « Je n’ai été impliqué à aucun niveau, ni dans les discussions, ni dans l’organisation des Championnats du Monde, ni ceux de 2017, ni ceux de 2019 ».
Récidive
Rappelons enfin que ce n’est pas la première fois que Nasser Al-Khelaïfi est soupçonné de corruption. Déjà, en 2017, la justice helvétique lui reprochait d’avoir illégalement mis la main sur l’attribution à beIN Media des droits de diffusion des Coupes du monde 2026 et 2030 sur la zone asiatique.