La composition du futur gouvernement demeure une énigme. Vu les défis qui devront être levés pour y parvenir.
Qu’en pensent certains partis ? : des alliances contre nature
Ghazi Chaouachi, un des dirigeants du Courant Démocratique, a déclaré à leconomistemagrebin.com qu’il n’y a pas eu de discussions à ce jour sur le sujet.
Il précise dans ce contexte: « Nous attendons la réunion du Conseil de la Choura. Elle aura lieu en fin de semaine. Elle sera déterminante pour fixer les alliances ».
Selon lui, cela fait 8 ans qu’Ennahdha gouverne et « à chaque fois il essuie un échec », dit-il. Et d’ajouter: « Ce mouvement ne procède que par des alliances contre nature. En ne mettant pas les bonnes personnes aux bons postes. Il précise : « Les enjeux d’aujourd’hui sont déterminants notamment sur le plan socio-économique ».
Il ajoute: « Si Ennahdha nous propose de faire partie d’un gouvernement de coalition, nous soumettrons nos propres conditions. A savoir, un chef de gouvernement qui n’appartient à aucun parti, un indépendant versé dans les questions économiques car la prochaine étape sera économique. »
Il ajoute: « Nous sommes concernés par les ministères de l’Intérieur, la Justice et de la Fonction publique et de la Gouvernance. Et si on arrive à se mettre d’accord, on peut faire partie du gouvernement. Et si c’est n’est pas le cas, nous serons dans une opposition constructive… »
« Le chef du gouvernement ne sera pas nahdhaoui », dit-il. Et d’ajouter que son parti n’est disposé à négocier qu’avec Tahya Tounes ».
Que dira Ennahdha?
Par ailleurs, Abdelhamid Jelassi, un des dirigeants du parti Ennahdha, souligne pour sa part que les négociations n’ont pas encore commencé pour la formation du gouvernement. Mais c’est au Conseil de la Choura d’en décider. Des discussions informelles sont en cours notamment avec la coalition Karama, le mouvement du peuple, Attayar et des listes indépendantes ».
Il conclut: « Nous voulons une composition gouvernementale forte ayant pour objectif la mise en place de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, car la démocratie impose de rassembler les différents avis ».